Un accent italien pour l’Université d’été

La première Université d’été d’Yverdon est une réalité concrète depuis lundi. 65 étudiants ont répondu à l’appel de la Ville et plancheront durant près d’un mois sur le thème du Musée des Beaux-Arts. L’expérience devrait être reconduite l’an prochain.

Anne-Catherine Lyon et un parterre de personnalités politiques yverdonnoises ont accueilli les étudiants lundi soir.

Il règne ces jours sur Yverdon-les-Bains une chaleur… italienne! 65 étudiants, venus principalement du pays de Leonardo Da Vinci, Michelangelo et Fortunato Bartolomeo De Felice, se sont en effet installés en ville d’Yverdon depuis lundi pour y participer à la première Université d’été organisée par la Cité thermale.

Marco, étudiant en architecture au Politecnico de Milan, est l’un de ces heureux étudiants: «Yverdon ressemble beaucoup à ce que l’on peut trouver en Italie, d’un point de vue architectural: une petite ville, avec un centre médiéval, qui cherche le bien-être et une qualité de vie exemplaire. Etre ici, c’est une chance pour nous et plancher sur le thème du Musée des Beaux-Arts est un sujet passionnant.» Le fameux Musée est en effet au coeur du projet des étudiants, lesquels plancheront sur le sujet jusqu’au 11 septembre, avant la présentation publique, les deux jours suivants, dans le cadre des «Journées du Patrimoine».

Intervenants de qualité

Outre l’intérêt intellectuel de réfléchir à la pertinence d’un Musée des Beaux-Arts au 21e siècle et à ses thèmes fondamentaux (articulés autour de l’urbanisme, de l’utopie et du déploiement), les étudiants bénéficieront en outre de la possibilité de recevoir jusqu’à 7 crédits ECTS, un capital non négligeable dans l’obtention de leur master. Plusieurs intervenants de qualité se sont d’ores et déjà annoncés, à l’image de Pierre-Alain Mariaux, de l’Université de Neuchâtel, d’Antoine Wasserfallen, un des fondateurs d’Y-Parc, ou d’Angelo Caruso, directeur du centre d’études urbain italien Polis-maker.

La conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon a tenu à être présente lundi à la Maison d’Ailleurs pour le lancement de cette Université d’été. Elle a salué l’initiative yverdonnoise, invitant les étudiants à se sentir «portés vers une certaine transcendance. Chacune de vos réflexions servira le débat à venir concernant l’implantation du Musée des Beaux-Arts vaudois. Il y a dans ce canton un beau et fort désir de musée, j’en ai l’intuition et la conviction profonde».

Musée ou pas, à Yverdon ou pas, Paul-Arthur Treyvaud et Daniel von Siebenthal l’ont déjà annoncé, sans trahir de secret: l’Université d’été, vu le succès rencontré cette année, et sans préjuger de la suite des quatre semaines, devrait connaître une deuxième édition, dès l’an prochain, autour d’un thème encore à définir.