Un artiste à l’aise dans le bon Tempo
8 juin 2011Pierre Arnaboldi est conseiller communal socialiste, à Yverdon-les-Bains, et ingénieur civil pour les lignes à haute tension. A côté de cela, ce Jurassien est également animateur culturel au Tempo, et photographe autodidacte. Un artiste étonnant.
«Ma démarche en quelques mots? Vous savez, je ne suis pas un homme de mots… Je m’exprime par la photo. Oui, c’est cela. J’aime l’art en général, mais moi je m’exprime par la photo.» Pierre Arnaboldi n’aime pas parler de lui et préfère largement que les autres se chargent de mettre en mots ce qu’il cherche à transmettre par l’image. L’Yverdonnois d’adoption serait de toute manière bien en peine pour trouver par où débuter afin de parler de lui, tant ses activités sont variées, et son parcours étonnant.
On apprendra donc qu’il est né, avant l’an 2000, quelque part en Suisse romande. En discutant un peu, on découvre que l’homme est Jurassien, et qu’il est… quoi au juste? Artiste, photographe? «Ma profession? Ingénieur civil, en fait, pour les lignes à haute tension.» Responsable de projets chez Romande Energie, voilà qui pose un homme, mais Pierre Arnaboldi n’est pas du genre à se poser, sinon, peut-être, dans un lieu qu’il apprécie, comme le Café le Tempo, à Yverdon. «C’est vrai, j’ai pas mal voyagé, et je voyage encore pas mal.» Un coup d’oeil au CV suffit pour s’en convaincre («conseiller technique au Cameroun dans une coopération technico-médicale, voyages en Afrique, Europe, Proche-Orient, Etats-Unis»), tout comme de la sensibilité sociale de l’homme. Educateur au sein de fondations pour des adultes ayant un handicap physique et mental, animateur dans un lieu pour personnes ayant souffert d’un traumatisme cranio-cérébral, et responsable de l’animation culturelle au Tempo, un lieu d’ouverture et de mélange, qu’il aime particulièrement.
Car, il faut le dire, Pierre est un homme de gauche, conseiller communal socialiste jusqu’au 1er juillet, et en tête de liste des viennent-ensuite pour la prochaine législature. Un homme de conviction, un artiste, et un photographe autodidacte, qui expose depuis quinze ans dans des endroits qui lui plaisent et dont il aime l’accueil, à droite, et, donc, principalement, à gauche.
«Un peu de Danemark» à voir au Tempo
«Christiania? C’est un lieu différent, qu’il faut découvrir!» Et les lieux, Pierre Arnaboldi les aime tout sauf communs. A ce titre, le quartier de Copenhague, autoproclamé «ville libre», faisait bien évidemment partie des sites que l’artiste se devait de visiter lors de son séjour au Danemark. Même si Christiania a quelque peu perdu son statut, Pierre a su y capter ce qu’il appelle «les moments de vie», des instants qui le touchent. L’exposition est à voir jusqu’au 4 juillet.