A l’occasion d’une étape du Clou rouge, la ferme des Mollards-des-Aubert a ouvert ses portes au public.
«On y est presque!» En s’adressant au public samedi à la mi-journée, Jean-Luc Piguet, président de la Fondation des Mollards-des-Aubert, exprimait l’optimisme d’un capitaine qui aperçoit le but à l’horizon. L’objectif, c’est de lancer – et d’achever –, la troisième et dernière étape des travaux de restauration de la ferme pour aboutir à une inauguration en 2026.
Cette date symbolique marque les 300 ans de l’emménagement de la famille Aubert sur ce site remarquable. Autant dire que tous ceux qui œuvrent au sauvetage d’un objet remarquable sont déterminés à engager le dernier effort.
L’alignement des planètes est favorable: Confédération et Etat de Vaud ont affirmé leur soutien, la LoRo (Loterie Romande) a débloqué 400 000 francs, et des fondations, mécènes et privés y sont allés de leurs deniers. Il reste moins d’un demi-million de francs, sur un budget trois fois supérieur, pour parvenir au but.
Municipale de la Commune du Chenit, Isabelle Piguet a annoncé que le Conseil communal se prononcerait sur une aide en septembre. On y ajoutera la vente des reproductions du dessin réalisé spécialement par Zep – Titeuf aux Mollards –, et les dons de tous ceux qui veulent préserver ce bijou situé au cœur du Parc naturel Jura vaudois, et le budget devrait être bouclé. C’est du moins l’espoir de Béatrice Lovis, à la fois présidente de la Fondation et de Patrimoine Suisse.
Un moment de bonheur
Et il est un homme discret, mais particulièrement heureux, qui voit un vœu réalisé: le journaliste et écrivain Raphaël Aubert, fils de Pierre, qui a passé ses premières années de vie dans cette ferme de paysans-horlogers. Face à l’ampleur de la tâche, il a remis ce patrimoine en mains de la Fondation créée par Patrimoine Vaud et Pro Natura. Vingt ans plus tard, le défi est en passe d’être relevé.
