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Un centre qui défie les limites du corps humain
Photo: Zsolt Sarkozi

Un centre qui défie les limites du corps humain

9 octobre 2020

Le Max Regeneration Center a ouvert il y a un an. Les progrès réalisés par certains tétraplégiques vont bien au-delà des attentes de la médecine suisse.

 

Voici plus d’un an que Benoît Thévenaz, tétraplégique après un accident de BMX en 2005, a inauguré un centre sportif à Bullet. Celui-ci vise à améliorer les capacités physiques des personnes dans une situation similaire à la sienne. Au fil des mois, le Max Regeneration Center a considérablement agrandi son cercle. «On a de plus en plus de patients qui viennent de France. Les gens sont en train de se rendre compte que ce qu’on fait leur permet de progresser. Le bouche-à-oreille porte ses fruits», apprécie le propriétaire des lieux.

Avant d’ouvrir ses locaux, le Bullaton a voyagé à travers le monde, avec pour objectif de trouver de nouvelles thérapies. Royaume-Uni, Estonie, Thaïlande ou encore États-Unis: il s’est démené pour pouvoir améliorer ses conditions de vie. Aujourd’hui, le voilà indépendant et en capacité de pouvoir bosser, nager, conduire et même marcher sur une courte distance avec un exosquelette, une situation quasi inimaginable selon les prédictions de la médecine suisse. «Il s’agit du résultat de plusieurs années de travail. J’estime que si j’avais eu les bonnes connaissances dès le départ, j’aurais pu mieux cibler mes entraînements et progresser bien plus rapidement», explique-t-il, bien conscient du chemin parcouru.

À l’occasion de ses portes ouvertes récemment, Benoît Thévenaz a présenté ses activités et celles d’autres invités. Pierre Rondio, président de Neurogel en marche, était notamment présent. Il a exposé un projet qui pourrait révolutionner les possibilités des paraplégiques et des tétraplégiques. Son association a financé une première mondiale: une opération de la moelle épinière avec de la graisse activée. À ce jour, douze patients sont passés sur le billard en Chine. Ils subissent actuellement une rééducation intensive. Les résultats de cette expérience devraient prochainement tomber. L’espoir est grand dans le milieu. «On aimerait établir un partenariat avec les patients qui se sont faire opérer en Chine. Le but, c’est qu’ils puissent s’entraîner avec nous à Bullet», assure Benoît Thévenaz, toujours intéressé par l’idée de partager ses expériences et d’apprendre celles des autres.

Le livre va bientôt sortir

 

Voilà maintenant un an que Benoît Thévenaz rédige un livre sous forme de biographie. Son écrit racontera ses expériences de vie depuis son accident. «Mon objectif est de montrer aux gens ce qu’il est possible de réaliser après ce que j’ai vécu», explique-t-il.

Florian Charlet