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Un certificat pourrait être exigé dans les restaurants, cinémas et musées
L'Ecusson Vaudois à Bretonnières. © Michel Duperrex

Un certificat pourrait être exigé dans les restaurants, cinémas et musées

25 août 2021

Les Suisses pourraient avoir à présenter un certificat Covid pour manger au restaurant, voir une pièce de théâtre ou encore aller au musée. Le Conseil fédéral a proposé mercredi d’étendre l’utilisation du fameux sésame aux loisirs d’intérieur.

Au coeur de la quatrième vague, Berne envisage des mesures pour éviter une surcharge des systèmes hospitaliers. Pas question toutefois de fermer des secteurs entiers de l’économie, comme par le passé. A la place, le gouvernement met en consultation jusqu’au 30 août une extension du certificat Covid pour les plus de 16 ans.

Aucune date d’entrée en vigueur n’est prévue. La mesure se veut préventive. « Nous ne savons pas si ni quand elle sera nécessaire. Mais nous souhaitons être prêts en cas de besoin », a indiqué le ministre de la santé Alain Berset devant les médias.

Situation imprévisible

« Depuis des mois, nous n’avons quasiment plus de restrictions. Les Suisses ont retrouvé une vie beaucoup plus normale avec une augmentation des contacts. Le coronavirus circule désormais fortement, notamment au sein de la population non vaccinée », a rappelé le conseiller fédéral.

Les hôpitaux sont sous pression. Plus de 200 patients Covid sont actuellement aux soins intensifs. « Les opérations non électives sont déjà repoussées », a expliqué Patrick Mathys, chef de section Gestion de crise et collaboration internationale de l’Office fédéral de la santé publique.

« Le risque d’un débordement des hôpitaux ne peut pas être écarté » , a complété Alain Berset. « La situation est pour le moment sous contrôle. Mais elle peut changer très vite. » Le Conseil fédéral veut donc être prêt à réagir rapidement en cas de dégradation.

Terrasses toujours accessibles

L’extension du certificat Covid proposée toucherait les activités sensibles se déroulant à l’intérieur. Le passe sanitaire serait ainsi demandé dans les salles des restaurants, bars et clubs. Mais pas sur les terrasses.

Les employés n’auraient pas besoin de se munir du précieux sésame. S’ils le font, ils pourraient toutefois faire tomber le masque comme les clients. Il serait également toujours possible de passer une nuit à l’hôtel sans certificat.

Sous condition au travail

Concerts, pièces de théâtre, matchs de football ou mariages ne seraient eux accessibles qu’avec un passe sanitaire. Tout comme les centres de loisirs, à l’image des musées, des zoos, des centres de fitness, des parcs aquatiques, des salles d’escalade, des casinos ou des bains thermaux.

Les messes, les funérailles, les événements politiques ou religieux, les entraînements sportifs ou les répétitions musicales jusqu’à trente personnes seraient eux exemptés de l’obligation. Les participants devraient cependant porter un masque. Les manifestations en plein air resteraient elles autorisées aux conditions actuelles.

L’utilisation du certificat Covid au travail serait aussi clarifiée grâce au projet. Les employeurs pourraient vérifier l’existence d’un passe sanitaire si cela permet de définir des mesures de protection adaptées ou de mettre en oeuvre un plan de dépistage.

Nouvelle mesure encore pour les discothèques et les salles de danse. Elles devraient relever les coordonnées de leurs clients pour faciliter le traçage des contacts.

Tests payants pour le certificat

Le tour de vis proposé risque de soulever de nombreux mécontentements. D’autant plus que la Confédération ne prendra plus en charge les tests nécessaires à l’obtention du certificat dès le 1er octobre. D’aucuns pourraient y voir une obligation déguisée de vaccination. Toute personne vaccinée ou guérie pourra elle toujours obtenir gratuitement le sésame sanitaire.

Une hypothèse balayée par le ministre. « L’objectif est d’éviter que le système hospitalier ne s’effondre. Après si ça conduit plus de gens à se faire vacciner, ça nous permettra de sortir plus rapidement de la situation négative que nous vivons aujourd’hui. »

ATS