Logo
Un champion à battre et des exemples dont s’inspirer
YS aimerait s’inspirer de la stabilité régnant à Servette, par exemple. GABRIEL LADO

Un champion à battre et des exemples dont s’inspirer

9 août 2024
Edition N°3763

Yverdon Sport se frotte à Young Boys samedi soir. A terme, le club yverdonnois aimerait trouver la stabilité des meilleurs clubs du championnat.

Voilà une année que les propriétaires américains ont pris en main la destinée d’Yverdon Sport. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le visage de l’effectif a considérablement changé depuis lors. Avec succès la saison dernière, puisque l’équipe, qui faisait partie des « favorites » à la relégation, compte tenu de son manque d’expérience et de ses moyens, a obtenu le maintien. Le travail demeure néanmoins encore long pour stabiliser les Verts en Super League, et la direction en est bien consciente.

«On a un peu de retard sur le mercato, effectivement, pour différents motifs. Le marché est toujours difficile pour nous, relève Filippo Giovagnoli. On doit constituer notre base d’équipe, pour qu’à chaque nouvelle année, on puisse s’appuyer sur au moins une quinzaine de joueurs, car tu peux en changer quatre ou cinq. Cette année, on en change entre dix et douze, car autant s’en sont allés. Et l’an dernier, on est arrivés et on en a pris dix-sept ! » Un remue-ménage trop important, mais pour l’heure néanmoins nécessaire, aux yeux du directeur sportif.

Et l’homme en charge du recrutement à Yverdon Sport de reprendre : « Il est très difficile de construire l’identité d’une équipe, d’un club en une année depuis notre arrivée. J’observe comment ça se passe à Servette, à Lugano, à Young Boys… Ces clubs sont des monstres de cette ligue, certes, mais regardez la constance : l’effectif de Servette est le même depuis deux ou trois ans. Ils changent un ou deux éléments. »

Le travail effectué par Lugano, qui a investi et a travaillé étape par étape pour devenir ce qu’il est désormais, est un exemple, affirme Filippo Giovagnoli. « Toutes ces équipes sont très consistantes. Et nous, on a juste terminé la tribune provisoire le jour de la partie, sourit-il, pour imager le retard qu’a encore Yverdon dans son développement. On est toujours en train de courir depuis l’arrière, et dans le même temps, on doit performer. Ce n’est pas évident, mais on luttera jusqu’au bout, comme l’an dernier.»

YB, le meilleur club du pays depuis plusieurs années, et un exemple également – certes avec des moyens bien différents –, connaît un été difficile. YS doit en profiter pour réussir quelque chose demain, et ainsi continuer d’avancer dans le processus de construction d’une identité forte. • Manuel Gremion