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«Un cocon sociable» sur le Balcon du Jura

31 mai 2016 | Edition N°1753

Sainte-Croix – La première pierre de la coopérative DomaHabitare a été posée jeudi dernier. Ce bâtiment se destine à être un temple du vivre ensemble écologique.

La construction de la coopérative a été officiellement lancée jeudi. © Carole Alkabes

La construction de la coopérative a été officiellement lancée jeudi.

DomaHabitare est le fruit d’une rencontre entre trois personnes souhaitant marier, au quotidien, vivre ensemble et écologie: Jacqueline Menth, Daniel Béguin et Zou Taboubi. Pour atteindre cet objectif commun, ils ont quitté leur fief lausannois, direction Sainte-Croix. Leur idée de transformer une ancienne usine de harpes n’ayant pas abouti, ils se sont mis à la recherche d’une surface pour construire un bâtiment. Plusieurs terrains auraient été disponibles, mais 2670 m2 situés à l’avenue des Gittaz ont obtenu l’adhésion du groupe.

«L’exposition sud-est, le fait que l’endroit soit épargné par le brouillard, la vue sur les Préalpes et le prix intéressant» nous ont convaincus, explique Jacqueline Menth, présidente de la coopérative.

Si les contours de la construction de neuf logements ont été «rêvés» par son compagnon Daniel Béguin, la mise en forme est due à l’architecte Christian Jelk. Doté d’une ossature en bois et d’une isolation naturelle, l’édifice sera en grande partie vitré. Environ 125m2 de panneaux solaires photovoltaïques couvriront 70% des besoins en électricité de cette habitation dépourvue de chauffage central et munie d’un système de toilettes sèches. Des coursives gérées en commun faciliteront les rencontres, tout comme des balcons ouverts. Plusieurs étapes du chantier, devisé à 4,2 millions de francs, comme la réalisation, en terre crue, des murs et des cloisons non porteurs, se dérouleront de façon participative.

La vocation des lieux, estampillés 100% renouvelables, a orienté le choix des coopérateurs choisis pour prendre part à l’aventure. «Après avoir fait connaissance, nous nous sommes demandés si nous aurions du plaisir à vivre ensemble», commente Jacqueline Menth.

Quatre appartements n’ont, pour l’heure, pas trouvé preneur. «Le gros oeuvre va débuter en août et nous espérons pouvoir emménager en avril ou mai de l’année prochaine. Nous voulons créer une histoire locale, avoir une belle vie ici, sans forcément dépenser de l’énergie en voyageant», conclut Jacqueline Menth, sensible au soutien manifesté, jusqu’ici, par les autorités sainte-crix.

Ludovic Pillonel