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Un collège en forme d’écrin
Les enseignants ont été mis à l’honneur par leur collègue Jenny Lenoir, qui est aussi représentante de Valeyres-sous Rances au Conseil de l’ASIOR.

Un collège en forme d’écrin

24 septembre 2024 | Textes et photos: I. RO.
Edition N°3794

La première construction de l’ASIOR a été inaugurée samedi dernier.

L’ambiance et le temps étaient au beau fixe samedi dernier à l’occasion de l’inauguration du Collège des Pique-Raisinets, sur les hauts de Montcherand, à deux pas de la grande salle, qui abrite les activités de gymnastique, et des terrains de sport.

Cette cérémonie avait une importance particulière puisque c’était la première construction réalisée sous l’égide de l’ASIOR, Association scolaire intercommunale d’Orbe et région, créée en décembre 2018, qui réunit dix communes.

Président du comité de direction, Olivier Petermann, syndic de Lignerolle et député, a non seulement rappelé les étapes  qui ont conduit à la création de l’ASIOR, notamment la dissolution de l’ASIPRO qui réunissait 17 communes, et de cette réalisation –le collège abrite dix classes et une UAPE «dans un cadre féerique»–, mais aussi celles de l’histoire de l’école vaudoise, instituée en 1865, et dont les périodes de vacances ont été déterminées en fonction des besoins de l’agriculture.

Et le député-syndic de lancer, un brin taquin: «C’est grâce à l’agriculture qu’il y a 13 semaines de vacances!»

L’architecte Michel Lardieri (Dmarch Groupe Lausanne) a expliqué de manière poétique sa démarche, qui a démarré avec «l’image d’une classe ouverte au milieu des bois». L’école s’est finalement positionnée à la lisière, sur le site d’une ancienne gravière. «C’est un espace relativement simple, rythmé par les ombres du soleil», a-t-il souligné.

Il lui a bien évidemment fallu gérer le projet avec de nombreux partenaires, de la commission de construction à l’entreprise générale, en passant par les délégués de l’Etat et les enseignants, qu’il a tous remerciés.

Un premier défi

Pour Jean-Yves Progin, directeur de JPF Entreprise générale à Bulle, ce projet a non seulement été la première offre sur laquelle il a apposé sa signature, mais aussi son premier défi. Et malgré des «débuts difficiles», il est fier de cette réalisation: «Cette école en jette, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur!»

Directeur de l’Etablissement primaire de l’ASIOR, Laurent Delisle s’est dit particulièrement heureux de disposer d’un tel outil de travail, non seulement moderne, mais sous certains aspects novateur, notamment le mobilier modulable en fonction des besoins. Il espère que cela incitera à la collaboration et au développement de l’esprit critique des élèves. Ceux-ci l’ont investi à la rentrée d’août dernier.

Et Laurent Delisle de s’adresser aux enseignants: «Notre responsabilité est maintenant engagée afin de rendre cet outil vibrant, accueillant et stimulant.»

Un message que les destinataires ont pris à leur compte en investissant le collège avant la rentrée, ce qui, selon leur représentante Jenny Lenoir, leur a permis de passer d’agréables moments entre collègues. Conscients de l’effort financier, tous se réjouissent et sont reconnaissants de disposer d’un matériel innovant et de qualité.

Une collaboration positive

Directeur général de l’ARAS Junova (73 communes), et Ajoval, qui gère 35 structures d’accueil dans la région, Claude Borgeaud  a souligné que «plus qu’un bâtiment, c’est une collaboration qu’on inaugure». Il a mis en évidence la luminosité des locaux, propre à favoriser un bon état d’esprit, et présenté Deborah, responsable de l’UAPE aménagée dans le bâtiment.


Un socle fondamental de la société

Alors que son collègue Frédéric Borloz, en charge de la formation, avait participé, à la veille des vacances scolaires, à la fête de fermeture du collège de Lignerolle, Nuria Gorrite, cheffe du Département de la culture, des infrastructures et des ressources humaines, est venue exprimer la satisfaction du Conseil d’Etat.

Nuria Gorrite est non seulement en charge de l’Office d’accueil de jour des enfants, mais elle est, avec Doris Cohen Dumani, à l’origine de la loi sur l’accueil de jour. Une thématique qui  à ses yeux est essentielle, au même titre que les infrastructures, routes et rail, «indispensables à la société, à sa cohésion et à la prospérité partagée».

Nuria Gorrite considère que cet ensemble constitue un socle fondamental de la fameuse prospérité vaudoise. Elle a aussi relevé qu’inaugurer un tel collège dans un village de 500 habitants était un moment rare, et un signe de vitalité de la région. Ce lieu d’accueil de jour, d’apprentissage, de culture et d’échange, mais aussi lieu de vie, est essentiel aux yeux de la conseillère d’Etat.

Après la cérémonie, répondant à l’invitation du syndic Bertrand Gaillard et de sa collègue Rachel Goy, la ministre de la culture a visité l’église romane de Montcherand.