Hockey - Le HC Yverdon fête son 75e anniversaire. Pourtant, un véritable vent de fraîcheur souffle sur le club: en plus de miser sur la relève, celui-ci a décidé de s’offrir une nouvelle identité visuelle.
L’idée est partie de l’envoi spontané d’une charte graphique réalisée par Hervé Meylan, associé gérant d’Hartwork. Elle a mis un peu de temps pour faire son chemin, mais a fini par inspirer Gaël Vidmer. «Avec tous les changements qu’a connus le HC Yverdon ces derniers temps, le renouvellement des sponsors et le 75e anniversaire du club, le moment était idéal pour changer le logo et les maillots», lance le président.
La première équipe du HCY entamera donc le championnat de 2e ligue, samedi à 19h sur la glace de Star Chaux-de-Fonds, avec l’un des deux nouveaux modèles – le vert étant prévu pour les matches à domicile, le blanc pour ceux à l’extérieur – aux couleurs de la ville. Avant de participer au repas de gala pour les 75 ans du club, jeudi prochain, afin de marquer le coup.
L’exercice 1965-66 a été l’une des saisons marquantes de l’histoire du club, qui portait alors le nom de Club des patineurs Yverdon-les-Bains: la première équipe avait été finaliste pour l’ascension en LNB.
En trois quarts de siècle, le club a logiquement connu des hauts, comme lorsqu’il a été finaliste pour la promotion en LNB lors de la saison 1965-66, et des périodes plus compliquées. La relégation volontaire en 2e ligue, à l’issue de la saison 2014-15, a été l’une d’entre elles.
«Le coût des unités de formation (ndlr: la somme versée à un autre club par lequel un jeune du HCY serait passé pour parfaire sa formation avant de revenir jouer à Yverdon) était trop élevé. Cela représentait plus de 50 000 francs par an, explique Bertrand Barbezat, qui faisait alors partie des dirigeants yverdonnois. Cette auto-relégation a marqué un tournant organisationnel au club. On a ensuite alloué deux tiers de notre budget à la formation.»
La reconstruction a pris du temps, mais les premiers jeunes à être passés par les M13 et les M15 élite arrivent désormais en âge d’évoluer avec la «une». «La première équipe actuelle est composée d’un noyau de jeunes qui ont grandi ensemble. Certains se connaissent depuis l’école de hockey. La stratégie est de jouer avec les joueurs qu’on a, au niveau qu’ils ont, précise Gaël Vidmer. Et de faire revenir au bercail ceux qui sont passés par les M20 élite de Genève, Lausanne ou Fribourg et qui n’ont pas le niveau pour devenir hockeyeurs professionnels.»
«Mais le HCY est un club de 1re ligue, assure Bertrand Barbezat. La relégation en 2e ligue, en fin de saison dernière (ndlr: cette fois-ci actée sur la glace), n’aurait pas dû avoir lieu. Cependant, on a mangé notre pain noir, les années difficiles sont derrière. Je suis persuadé que le meilleur est à venir.»
Trois noms différents
Le HC Yverdon ne porte ce nom que depuis 2007. À sa création, en 1948, celui-ci s’appelait Club des patineurs Yverdon-les-Bains (CPY). Il est ensuite devenu le HC Nord vaudois au début des années 2000, après avoir dû déposer le bilan. «Le club a été sauvé par le HC Balcon du Jura, au sein duquel les équipes juniors ont été transférées, raconte Bertrand Barbezat. Leur première équipe est ensuite montée de 3e en 2e ligue, entraînant la création du HCNV.»
6h30
Le réveil va sonner très tôt, pour certains jeunes membres du HC Yverdon. C’est en effet l’heure à laquelle Jiri Rambousek, directeur sportif et responsable de la formation au club, a décidé de proposer des entraînements, le jeudi matin, à un groupe cible de M13 et M15 élite.
Les infrastructures, un facteur limitant
Le HCY bénéficie actuellement d’heures de glace à la patinoire d’Yverdon gracieusement offertes par la Commune. «On lui en est extrêmement reconnaissants, car sans ça, on ne pourrait pas proposer autant d’entraînements à nos membres», souligne Gaël Vidmer.
Cependant, le bâtiment n’est plus de première jeunesse – des projets sont en route –, et certaines installations lui font défaut, notamment une salle de force. «On pourrait très bien en avoir une commune avec d’autres clubs yverdonnois qui n’en possèdent pas non plus, par exemple le rugby», avance le président du HCY.
Bertrand Barbezat, lui, se prend à rêver plus grand: «Si, un jour, on parvenait à avoir deux surfaces de glace à Yverdon, avec le travail qu’accomplit le HCY, on pourrait aller très loin…»
