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Un défi inédit pour Myriam Bertholet-Laala

5 janvier 2011

Gymnastique - Coordonner 140 gymnastes durant treize minutes: le challenge de la chorégraphe du groupe qui représentera le Nord vaudois lors de la World Gymnaestrada.

 

Myriam Bertholet-Laala en plein travail.

Myriam Bertholet-Laala en plein travail.

La World Gymnaestrada aura lieu du 11 au 16 juillet prochain à Lausanne. Cette rencontre gymnique et le deuxième plus grand rassemblement sportif au monde après les Jeux Olympiques. Durant une semaine, plus de 23 000 gymnastes du monde entier partageront leur savoir faire via des démonstrations à Beaulieu, La Pontaise et Malley. Afin de participer à l’événement, un groupe de 140 gymnastes du Nord vaudois s’est formé. Ils présenteront à deux reprises une production de treize minutes combinant gymnastique au sol, au saut et gymnastique avec engin à mains. Myriam Bertholet-Laala est la chorégraphe de cette production. Après avoir amené les Actifs-Actives d’Yverdon Amis-Gymnastes à trois reprises sur la troisième marche d’un podium national, Myriam s’est lancée dans cette aventure extraordinaire.

 

La Région: Myriam, qu’est-ce qui vous plaît dans la conception d’une chorégraphie?

Myriam Bertholet-Laala: C’est avant tout de voir se réaliser ce qu’on avait imaginé sur papier. Ressentir l’émotion du public et le plaisir des gymnastes, alors qu’au départ, ce n’était qu’une idée griffonnée sur un bout de papier.
Vous avez l’habitude de monter des productions pour des compétitions, qu’est-ce qui est différent cette fois-ci?
Tout d’abord, nous travaillons avec 140 gymnastes en permanence sur une surface d’environ 900m2 et ce durant treize minutes. En compétition, la durée maximale est de cinq minutes et j’avais l’habitude de travailler avec des groupes de 25 gymnastes sur une surface trois fois plus petite. Par conséquent, le temps consacré au montage est décuplé. De plus, il faut pouvoir faire cohabiter des gymnastes âgés de 10 à 32 ans faisant de la gymnastique au sol, au saut et avec engin à mains. C’est une entreprise titanesque, que nous avons débutée il y a plus d’une année.

Quelle est la chose la plus difficile à gérer?

C’est le temps d’apprentissage des gymnastes. Nous nous entraînons une fois par mois durant quatre heures. Les gymnastes ne sont pas tous égaux face à l’assimilation des chorégraphies et beaucoup oublient les mouvements entre les entraînements. Nous utilisons la vidéo, mais la clé du succès reste la répétition.

Avez-vous d’autres projets après la World Gymnaestrada?

Mon rêve serait de réaliser une production au sol avec les meilleures gymnastes du canton, de s’entraîner en cachette et de la présenter pour la première fois aux Championnats suisses. Histoire de montrer ce que les gymnastes vaudois sont capables de faire!

Propos recueillis par David Piot

Rédaction