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Un drôle de Tour passe par la région

9 septembre 2015

Yverdon-les-Bains – Dans le cadre du premier Tour de Suisse en grand-bi, le Bernois Ernst Oberli a fait étape, hier, dans la Cité thermale.

Parti hier matin de Neuchâtel, Ernst Oberli est arrivé à 16h sur la place Pestalozzi, escorté par une patrouille de Police Nord vaudois. © Michel Duperrex

Parti hier matin de Neuchâtel, Ernst Oberli est arrivé à 16h sur la place Pestalozzi, escorté par une patrouille de Police Nord vaudois.

Pour paraphraser le titre de ce fameux film britannique de 1965, Yverdon-les-Bains a vu passer, hier après-midi, un «merveilleux fou roulant sur sa drôle de machine». Le Bernois Ernst Oberli a, en effet, fait étape dans la Cité thermale. Passionné de vieux cycles, membre du fans club de Cancellara et habitant à deux pas du Musée national du vélo de Brügg, l’homme réalise ces jours le premier Tour de Suisse en grand-bi (vieux vélo avec une grande roue à l’avant). «Je suis parti le 31 août dernier de la ville d’Au, sur la frontière autrichienne, l’objectif étant de terminer sur le vélodrome de Perly, à Genève», souligne, tout sourire, Ernst Oberli. En tout, l’homme de 69 ans prévoit de parcourir 600 kilomètres à la force du mollet sur son grand-bi, un original de 1880 qu’un ami lui a ramené d’Angleterre. «Je me le suis offert pour mes 65 ans, note cet électronicien à la retraite. Le vélo est arrivé en très mauvais état. Je l’ai restauré avec amour.»

Puis est venue l’idée de ce Tour de Suisse en grand-bi. «Un voyage en vélo normal aurait été trop… normal», plaisante-t-il. Pour donner du sens à son action, celui qui a vaincu le cancer, a décidé de récolter de l’argent, durant son périple, au profit de trois associations, la première qui soutient les enfants invalides au Centre suisse des paraplégiques de Nottwil, la deuxième qui vient en aide aux enfants atteints de cancer et la troisième qui lutte contre la maladie d’Alzeihmer. «C’est cette perspective de faire ces dons qui me motive sur la route», souligne encore Ernst Oberli, qui puise également sa force en s’inspirant du parcours de son ami Heinz Frei, l’une des figures suisses du sport handicap.

Après avoir passé la nuit dans un hôtel de la place et reçu une médaille de la Ville des mains de son délégué aux sports Tito Camps, Ernst Oberli a enfourché, ce matin, sa «drôle de machine», direction Lausanne, où il est attendu en fin de journée au Musée olympique.

Yan Pauchard