Un essaim de bronze dans un écrin de verdure

Sara.H et DeLaPerouze exposent une bonne centaine de leurs œuvres dans leur galerie et surtout le pré qui jouxte cette dernière. L’occasion de s’immerger dans un univers artistique riche et varié.

Il y a La buse s’amuse, Petite fille à la lune, La Charmeuse de Rat, l’Elfe aux cent oiseaux, Rêver le Monde, L’Amoureux et toutes les autres. Les statues de bronze forment un parc inédit à la sortie de Mathod en direction d’Orbe. Sara. H et DeLaPerouze ont mis sur pied leur exposition de printemps, qui offre une occasion unique de découvrir des œuvres d’art en plein air, tout en profitant du cadre naturel environnant.

Il y en a aussi un bon nombre dans la galerie et à l’entrée de celle-ci, toutes ces créations artistiques inspirant une image poétique et symbolisant des figures historiques et mythologiques. Avec des titres évocateurs, elles suscitent des émotions et des réflexions sur des thèmes variés, tels que la nature, l’amour, l’enfance, l’harmonie, les animaux et le sens de la vie, nous invitant à la contemplation et à l’imagination.

«Nous nous épaulons dans nos créations réciproques et le travail des moulages, indique DeLaPerouze. Sara se charge de la création des sculptures en terre, qui servent de base pour les moulages en résine et en bronze que nous travaillons ensemble. De mon côté, je continue d’explorer et de réinterpréter ma Tétra-Vache, une œuvre emblématique inspirée de la brique de lait.» Cette vache a su séduire un large public et est devenue un véritable phénomène dans le monde de l’art contemporain, attirant l’attention de nombreux collectionneurs.

Les deux artistes ont su s’imposer sur la scène artistique internationale, avec des sculptures présentes dans diverses villes en Suisse et à travers le monde, jusqu’en Chine et aux États-Unis. Cette exposition permet donc de voir leurs jolies créations, avec l’éclat du bronze qui, exposé à la lumière du soleil, crée des jeux d’ombre et de lumière qui enrichissent le paysage.

Les parcours artistiques

«La sculpture est une musique qui s’écoute avec les yeux et qui se joue du bout des doigts», déclare Sara.H. Captivée par l’art dès son plus jeune âge, elle s’intéresse très tôt à la peinture, influencée par sa grand-mère restauratrice d’art. C’est plus tard que l’idée de la sculpture s’est imposée à elle et a transformé sa vie. Elle découvre alors le travail du modelage et le bronze, après avoir apprivoisé la terre en la travaillant des heures pour être apte à transmettre ses émotions. «Mon but est d’être toujours plus vraie dans mon art et je pense que cela me prendra bien toute une vie» explique-t-elle encore.

Fils de carrossier indépendant, DeLaPerouze a baigné dès son plus jeune âge dans les odeurs de peintures et les vapeurs de solvants. Ceux-ci y sont sans doute pour quelque chose dans la façon qu’il a de voir la vie à ce jour. De 1988 à 2000, fort de l’expérience acquise au côté de son père dans l’art de maîtriser les techniques de peinture, il se forge une solide réputation dans le domaine du design sur motos et autres casques de champions. Sa rencontre avec Sara.H l’amènera à se lancer dans la réalisation de tableaux puis de sculptures, et il écrit également des poèmes. Son œuvre maîtresse, réalisée en collaboration avec Sara.H en 2006 est la Tétra-Poya, l’œuvre monumentale qui orne sur 460 m2 de trompe-l’œil la façade de l’Hôtel des Nations à Genève.

Infos pratiques

Exposition de printemps de Sara H. et DeLaPerouze jusqu’au dimanche 25 mai à Mathod, rue d’Orbe 9, en direction d’Orbe. Jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 14h à 20h.