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Un été en arc-en-ciel pour La Dérivée

6 septembre 2024 | Texte: Benjamin Ambühl | Photo: Duperrex-A
Edition N°3783

Malgré un mois de juillet maussade, le bilan est positif pour la 8e édition de La Dérivée.

L’incertitude météorologique du mois de juillet et les nombreuses précipitations qui l’ont accompagnée ont fait le malheur de tous les organisateurs d’événements en extérieur. Parmi eux, La Dérivée a dû fortement adapter son programme, et jouer les équilibristes entre annulations d’événements forcées et maintiens possibles. «La météo a vraiment été un gros challenge cette année » , confirme Clémence Giroud, coprésidente de l’événement qui s’étale de juin à août aux Rives du lac. «On a souvent dû réfléchir de nombreuses fois au maintien ou à l’annulation d’une partie du programme.»

Des conditions estivales extrêmes qui n’ont pas déprimé l’équipe de La Dérivée, qui a remis l’ouvrage sur le métier jour après jour. «Dans les contrats avec les artistes, si on annule 24 heures avant, on ne doit pas leur payer de prime. On a dû jongler à chaque fois pour rentrer dans nos frais tout en gardant le plus d’événements possible. » Outre les artistes, la gestion de la nourriture et de la communication a également été un défi. « On a tout fait pour ne pas se retrouver avec des produits frais sur les bras les jours d’annulation » , raconte Isabel Garçia Argos, responsable communication de l’événement. « On a également beaucoup communiqué pour éviter que des gens se déplacent pour rien. Il y a même eu des jours où les gens venaient se poser sur les installations alors que c’était fermé et on finissait par ouvrir si on était par là. »

« Malgré cela, on est vraiment contents de la 8e édition. Tout s’est bien déroulé dans l’ensemble, les derniers week-ends ont vraiment été beaux, on a pu collaborer avec le Castrum pour l’avant-dernier week-end et on avait jamais vu autant de monde le week-end de clôture » , témoigne Clémence Giroud, des étoiles encore plein les yeux.

Stockage intérieur souhaité

De l’extérieur, le public oublie souvent qu’un événement ne se termine pas lors de sa clôture, mais bien après avoir fini tous les rangements et démontages. Avec ses infrastructures en bois présentes tout l’été aux Rives du lac, La Dérivée nécessite un endroit pour stocker son matériel le reste de l’année. «Nous avions une solution en extérieur à Sports 5 jusqu’à maintenant, mais une partie du bois pourrissait durant l’hiver, malgré qu’il soit bâché. On a donc demandé à la Ville si c’était possible d’avoir un entrepôt intérieur » , explique Clémence Giroud. Si une solution dans un local de Sports 5 a été trouvée dans un premier temps, la Ville d’Yverdon a finalement réaffecté le lieu pour une autre association. « Nous comprenons tout à fait la volonté de la Ville d’avoir accepté un projet avec des personnes qui utilisent fréquemment le site, plutôt que de le transformer en lieu de stockage. Mais le timing a été très serré et on a commencé les démontages sans trop savoir où on allait pouvoir entreposer notre matériel. » L’histoire s’est toutefois bien terminée pour toute l’équipe, qui a une nouvelle fois pu bénéficier d’un stockage extérieur provisoire en attendant une solution couverte plus pérenne, au plus tôt à la fin de la 9e édition, et qui ont même eu de l’avance dans les démontages.

9e édition moins dense

La nouvelle équipe dans sa quasi-totalité a donc passé le baptême du feu, et peut voir l’avenir sereinement. « Nous nous réjouissons déjà de la 9e édition. On doit encore débriefer avec toute l’équipe, et on espère que tout le monde sera motivé à continuer, sourit Isabel Garçia Argos. On fera sûrement une programmation moins dense l’année prochaine pour pouvoir replacer des événements annulés. Et pourquoi pas ajouter quelques concerts surprises ! »