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Un été studieux pour la ville d’Yverdon

5 septembre 2012

Comme chaque année, depuis quatre ans, la Ville d’Yverdon accueille des étudiants du monde entier, lors de l’Université d’été co-organisée avec Urbano Creativo. Cette année les deux thématiques abordées étaient la signalétique et la «smart city».

Un des groupes d’étudiants devant leur projet.

Pour sa quatrième édition de l’Université d’été, la Ville d’Yverdon a accueilli 11 étudiants venus parfois de très loin, pour réfléchir à des thématiques importantes dans le développement de la Cité thermale. Cette édition 2012 avait pour thème d’une part la signalétique, d’autre part la «smart city», que l’on peut traduire par: la ville intelligente. Une expression pas très claire, comme l’a signalé le syndic Daniel Von Siebenthal, lors de la cérémonie de clôture, qui a eu lieu vendredi passé au Château d’Yverdon.

Une cérémonie haut en couleur, lors de laquelle les étudiants ont présenté par groupe leurs différents projets, selon une méthode particulière: l’elevator pitch. Ainsi, les premières minutes des présentations ont pris des airs de pièces de théâtre. Tantôt drôles et tantôt très sérieux, les étudiants ont réussi le tour de force de rendre leurs présentations très dynamiques. Les groupes avaient été formés dans une volonté de pluridisciplinarité. De ce fait, on a pu découvrir des étudiants en sciences sociales, en design, en économie, ou encore en architecture, travailler ensemble. Cette composition hétéroclite a permis la création de projets extrêmement intéressants et aboutis, après seulement quatre semaines. En effet, vendredi, les étudiants ont proposé, aux curieux présents, des projets dont le moindre détail avait été réfléchi. Un travail rendu possible grâce au soutien des différents professeurs sollicités pour l’occasion.

Signalétique et art urbain

Ces différents travaux ont abordé, entre autres, la question de l’attractivité d’Y-Parc ou encore la signalétique inadaptée de la ville. Pour répondre à cela, les groupes ont notamment proposé des jardins sur les toits des immeubles d’Y-Parc, ainsi que des codes de couleurs pour simplifier les déplacements. Mais aussi, des totems signalétiques permettant une interaction avec les utilisateurs et fournissant toutes les informations nécessaires. Repensant au passage la place de la Gare et l’art au niveau urbain.

«C’était dur, mais c’est très enrichissant professionnellement et humainement», confie Marco Laprocina, étudiant milanais en visual design. À n’en pas douter, la tâche a dû être ardue. Mais les étudiants ont quand même eu le temps de se balader dans la région et d’échanger avec leurs familles d’accueil respectives. C’est donc avec une pointe de nostalgie que, vendredi, certains se préparaient à se dire au revoir. Et la suite de l’aventure? C’est à la Commune de s’en charger.

En effet, le défi va être de ne pas laisser ces projets se perdre au fond d’un tiroir poussiéreux. «Ce sont des très bonnes premières étapes, des pistes de réflexion, sur lesquelles on va pouvoir s’appuyer pour le développement de nouvelles solutions», explique Danilo Pierotti, responsable du marketing institutionnel de la Commune. Cependant, la Ville ne sait pas encore dans quel délai les propositions seront mises en place. Car, il va falloir dans un premier temps, selon Danilo Pierotti, «choisir dans quelles idées nous avons envie d’investir et à quels partenaires nous allons faire appel».

Ana Mendonça