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Un film et l’hommage d’une région
Après la projection du film, le Dr Paul Schneider a répondu aux questions de notre confrère Jacques Poget, qui a également conduit l’entretien filmé.

Un film et l’hommage d’une région

4 février 2025 | Texte et photo: I. Ro.
Edition N°3884

Au terme de la projection du plan-fixe qui lui était consacré samedi, Paul Schneider a été ovationné.

La projection du plan-fixe consacré au Dr Paul Schneider, médecin-chef et directeur de l’Hôpital de Sainte-Croix trois décennies durant, samedi en début de soirée au Cinéma Royal à Sainte-Croix, a donné l’occasion au public du Balcon du Jura de rendre hommage à cet humaniste, avec une ovation valant reconnaissance.

Mais on ne saurait passer sous silence celle qui l’a épaulé au quotidien, son épouse Arlette. Dans un geste d’élégance très applaudi, Adeline Stern, exploitante du cinéma, l’a d’ailleurs fleurie. Un moment au cours duquel Paul Schneider a eu beaucoup de peine à retenir son émotion.

Il faut dire que le film, présenté en avant-première, retrace en l’espace d’une heure un parcours extraordinairement riche, au service de la communauté au sens large. Tant dans le cadre de son activité de médecin que par son engagement chrétien et social, auquel il consacre aujourd’hui encore beaucoup de temps, notamment avec le  MASM (Médecins Action Santé Migrants), dont il est l’un des fondateurs. Paul Schneider poursuit en effet son combat pour assouplir les lois migratoires et les rendre plus humaines.

Le bien vient d’en bas…

Cette organisation a notamment participé la semaine dernière à un congrès à Montana (VS) pour transmettre son message, et surtout son inquiétude, au corps médical. Et s’il fallait illustrer les excès que dénonce le MASM, le renvoi – relayé par les médias – d’une famille monoparentale turque en Croatie – la fillette de cette famille est gravement atteinte dans sa santé – suffit à l’illustrer.

Répondant à Jacques Poget, Paul Schneider a marqué sa détermination: «Ces idées, il faut les porter au Parlement. Il faut changer les lois.» Et d’évoquer une conviction des Indiens Guaranis d’Argentine: le bien vient d’en bas.

Le moment de faire le point

Très applaudi aussi pour son anniversaire – il a fêté ses 90 ans il y a un mois –, le médecin a commenté: «On dirait pas, mais je les sens!»

A plusieurs moments, l’ancien patron de l’hôpital a suscité des applaudissements, quand bien même il se considère comme piètre orateur. «Je préfère écrire», commente-t-il.

Justement, ce nonantième anniversaire a été l’occasion pour lui de «faire le point». Il a notamment rédigé un petit livre de famille et publié un article dans Ouvertures sur le thème «oui».

Une vie extraordinaire

Le plan-fixe consacré à Paul Schneider sera présenté en première au Capitole à Lausanne d’ici un peu plus d’un mois. Il sera ensuite accessible gratuitement sur la plate-forme de l’Association Films Plans-Fixes, dont on rappellera qu’elle a été créée à Yverdon en 1979 – les premiers portraits ont été réalisés en 1977 –  avec l’appui du syndic d’alors, Pierre Duvoisin, sur une idée de Michel Bory, établi depuis de nombreuses années à Grandson.

La collection Plans-Fixes s’enrichit ainsi d’un nouveau document, comptant quelque 370 portraits de personnalités romandes. www.plans-fixes.ch