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Un fonds trop confortable pour les déchets?
Yverdon, 18.10.17, voirie, Pascoal Leontino . © Carole Alkabes

Un fonds trop confortable pour les déchets?

24 juin 2019 | Edition N°2524

Yverdon-les-Bains – Avec l’introduction de sa taxe forfaitaire, la Ville a touché un excédent de plus de 630 000 francs qu’elle a placé sur un fonds de réserve. Un montant que certains jugent trop élevé.

Elle a fait grand bruit lorsqu’elle a été présentée aux conseillers communaux yverdonnois qui ont alimenté un vif débat avant de se résoudre à l’accepter. Ensuite, elle a refait parler d’elle dès que les premières factures ont été émises et les premiers recours déposés. Et jeudi dernier, elle est encore revenue sur la table de l’organe délibérant. Elle, c’est la fameuse taxe forfaitaire de base sur les déchets.

Pour l’année écoulée, cette dernière a rapporté 2,5 millions de francs, soit près de 300 000 francs de plus que budgété. Une somme qui s’est avérée supérieure aux besoins de la Commune qui a donc placé l’excédent, soit 633 265 francs, sur un fonds de réserve. «Ce montant me paraît extrêmement important», a relevé le conseiller communal PLR Daniel Cochand. Mais pas de quoi étonner le vice-syndic Marc-André Burkhard: «C’est normal d’avoir une réserve. En revanche, on n’a pas le droit d’attribuer cet argent à autre chose qu’aux déchets. Ce fonds servira donc à remplacer prochainement des véhicules qui les ramassent, notamment.»

Autre question qui turlupinait Daniel Cochand: le remboursement des Yverdonnois qui ont payé la taxe et qui ont déposé un recours. Car pour rappel, la Ville a décidé en mai dernier d’annuler les factures de tous ceux qui ont fait opposition à la douloureuse dans le délai légal. Et le vice-syndic de répondre: «La Municipalité n’a pas prévu de remboursement pour l’instant.» Sur ce sujet, Laurent Gilliard, avocat et membre de la commission de recours, a profité de l’occasion pour remonter les bretelles des autorités en public: «Je me dois de corriger une information qui a figuré dans la lettre adressée par la Ville aux recourants. C’était une erreur de la Municipalité d’avoir indiqué dans la nouvelle décision visant à annuler la décision de taxation que le recours était sans objet. Seule la commission de recours a le droit de le faire.» Ce qu’elle a fait, il y a peu de temps.

Christelle Maillard