Orbe IA a acquis son maintien en battant Cheseaux 2-1, dimanche. Un épilogue heureux après une saison très compliquée au Puisoir.
L’essentiel est assuré: une des deux équipes du FC Orbe, celle qui n’a pas été retirée, a sauvé sa place en 3e ligue à deux journées de la fin du championnat.
La victoire 2-1, obtenue à onze contre dix dimanche au Puisoir contre Cheseaux, a suffi au bonheur des Urbigènes. Pas au terme d’une grande performance, mais d’une prestation sérieuse.
«On est heureux et soulagés, car on s’est fait peur, reconnaissait Loïc Gex, après la rencontre. On a tous joué le jeu, respecté le logo, le club. On est fiers, à présent que c’est fait.» Le spectre de la relégation s’est évaporé, le club peut préparer le futur.
Orbe IA a souffert des blessures de plusieurs éléments clés durant ce second tour. Une situation notamment causée par les graves problèmes d’effectif rencontrés par la «deux» depuis l’été passé. «Beaucoup d’entre nous ont joué pour deux équipes. Ce n’était vraiment pas facile, mais on a tous fait notre part et assumé», rappelait l’attaquant, au moment d’expliquer les raisons du printemps pénible de la «une». Rien n’a été simple, cette saison, dans la Cité aux deux poissons.
Les joueurs ont néanmoins été capables de serrer les rangs dans les moments difficiles, afin d’assurer le minimum. Il y aura de quoi rebondir.
Car il s’agit à présent de penser à demain, afin de ne pas revivre pareille galère. Afin de repartir sur de bonnes bases, et pour le long terme. Comment Loïc Gex appréhende-t-il le futur au FCO? «Je le vois positif, il y a moyen de faire quelque chose avec le nouveau projet à venir. On a hâte de découvrir tout ça, hâte de voir ce qui va se passer au sein du club.» Hâte d’entamer un nouveau chapitre.
L’avenir se prépare avec Haso Suljic comme entraîneur de la première équipe
Après deux années et demie à la tête de la première équipe du FC Orbe, Luis Rodrigues s’en va. Son successeur est déjà connu: il s’agit de Haso Suljic.
Ancien joueur du FC Orbe, durant trois ans, de 2012 à 2015, le futur entraîneur des Castors a coaché Bosna Yverdon pendant six saisons et demie, de 2018 à décembre 2024. «Il rejoint un club qui l’a marqué, qui lui tient à cœur», se réjouit la présidente du FCO, Mary-Claude Chevalier, très heureuse et convaincue de la solution trouvée.
Le maintien de la première équipe en 3e ligue validé, le club s’attelle à construire intelligemment un groupe pour ce nouveau départ. Dans le même temps, la deuxième équipe, retirée du championnat de 3e ligue durant le printemps, devrait repartir en 4e ligue. Là encore, il y a bien du travail pour rebâtir un effectif.
L’année la plus dure
Après un premier exercice à deux équipes en 3e ligue réussi, le deuxième se sera révélé bien plus compliqué, comme redouté: les clubs n’apprécient guère une telle constellation qui, souvent, finit mal. «On avait les bons entraîneurs en place, estime la présidente du club du Puisoir, en évoquant la première année. Il faut reconnaître qu’on a fait des erreurs de casting, et assumer.»
Blaise Nkufo a quitté le navire en milieu de premier tour, après un début de championnat catastrophique. Cela ne s’est pas mieux déroulé avec son remplaçant, Juan Heredia. Le manque de joueurs a pesé.
Dans le même temps, les éléments de la «une» ont parfois joué sur deux tableaux et ont eux aussi connu une saison décevante.
«Il s’agit de ma 12e année de présidence, ça a été la plus dure», reconnaît Mary-Claude Chevalier, qui souhaitait passer le témoin cet été. Cela l’ennuie, toutefois, afin d’aider à bien négocier le nouveau virage pris, et «à moins que quelqu’un ne sorte du chapeau», elle assurera encore une année à la tête du FC Orbe. «Je n’ai pas envie, et ce serait lâche, de quitter le navire après cette saison compliquée.»
Elle espère pouvoir peu à peu pouvoir déléguer des tâches aux nouvelles personnes appelées à rejoindre le comité.
Le FCO doit rebondir, et il va y parvenir. Cela, la présidente n’en doute pas. «Le club fêtera 120 ans l’an prochain. Son histoire est faite de hauts et de bas mais, à présent, on voit où on va», assure-t-elle, persuadée qu’à terme, les Urbigènes rejoueront en 2e ligue. «Le niveau où le FC Orbe doit se trouver.» Cela paraît évident pour une commune de 8000 habitants et pour un club avec un passé, notamment en troisième division, bien plus glorieux.
En ce qui concerne l’avenir, de nouveaux terrains destinés à la relève sont attendus: le club est contraint de refuser des juniors dans ses équipes de petits en raison du manque d’infrastructures.
A l’instant, du côté des actifs, il s’agit de rebâtir deux effectifs solides et suffisamment garnis, composés de joueurs du cru et des environs. Le Puisoir aura alors encore des occasions de vibrer aux exploits de ses footballeurs.
