Logo

Un incendie suspect à la rue des Moulins

2 novembre 2015

Yverdon-les-Bains – Un sinistre a ravagé, samedi soir, l’annexe d’une maison, heureusement sans faire de blessé. La police ne fait, pour l’heure, aucun commentaire sur son origine, mais selon des témoins, le feu serait dû à un acte malintentionné.

Grâce à l’intervention des pompiers, l’incendie a été cantonné à l’annexe reliant les deux bâtiments, en pleine zone résidentielle. Sur cette dernière construction, en revanche, les dégâts sont importants. © Michel Duvoisin

Grâce à l’intervention des pompiers, l’incendie a été cantonné à l’annexe reliant les deux bâtiments, en pleine zone résidentielle. Sur cette dernière construction, en revanche, les dégâts sont importants.

Il était environ 22 heures lorsque plusieurs camions de pompiers sont arrivés en catastrophe à la rue des Moulins, dans la fraîcheur de la soirée de samedi. Le sinistre, pour le moins menaçant, avait, alors, déjà pris une dimension inquiétante, des flammes et des braises ayant fait leur apparition de derrière la toiture d’une maison habitée. Des résidents parmi lesquels, fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. «Je regardais la télévision avec ma femme et j’ai remarqué que ça puait la fumée. J’ai vu des policiers en bas de la maison. Ils sont venus nous dire que nous devions tous sortir», explique l’un des habitants, observant, non loin d’une foule de curieux, les pompiers venir à bout des flammes.

Brasier dans le bûcher

En fait, l’incendie a pris dans une annexe à ladite maison. Plusieurs activités y sont regroupées: un cabinet d’ostéopathie, un atelier de luthier, une lessiverie, mais aussi un bûcher. Ce dernier aurait précisémment été le théâtre du départ du sinistre.

Grâce à l’intervention des pompiers, l’incendie a été cantonné à l’annexe reliant les deux bâtiments, en pleine zone résidentielle. Sur cette dernière construction, en revanche, les dégâts sont importants. © Michel Duvoisin

Grâce à l’intervention des pompiers, l’incendie a été cantonné à l’annexe reliant les deux bâtiments, en pleine zone résidentielle. Sur cette dernière construction, en revanche, les dégâts sont importants.

«Lorsque nous sommes arrivés sur place, la toiture était déjà en feu. Nous avons, alors, tout fait pour ne pas que l’incendie se propage d’un côté ou de l’autre», déclare le chef d’intervention du Service défense incendie et secours (SDIS) du Nord vaudois, le capitaine David Perez-Rejon. Une entreprise en grande partie couronnée de succès, puisque, hormis des dégâts périphériques de faible importance, le sinistre a été confiné au bûcher, qui a, pour sa part, été détruit. «Le cabinet d’ostéopathie a été légèrement touché, mais nous n’allons pas devoir réaliser de gros travaux avant de reprendre notre activité», déclare une collaboratrice.

Domiciliée non loin, elle précise avoir été alertée par la police du départ d’incendie. «Ils se trouvaient dans le quartier, ont senti que ça brûlait et ont tapé à ma porte», explique-t-elle.

Olivier Rochat, le répondant médias de la Police cantonale vaudoise, indique que les habitants ont tous pu regagner leur domicile aux alentours de minuit trente.

Un incendie criminel?

Pour l’heure, la police -représentée, samedi, par Police Nord vaudois et la Police cantonale-reste muette sur l’origine du sinistre, procédure oblige. «Une enquête est en cours», commente, simplement, Olivier Rochat.

Mais, selon plusieurs sources, l’origine criminelle de l’incendie ne serait, pourtant, pas à exclure. «Un témoin a dit qu’il avait vu trois jeunes partir précipitamment de l’endroit peu avant le départ du feu», indique une personne interrogée sur place. «La première piste est que quelqu’un a mis le feu», confirme une autre.

L’intervention a mobilisé un important dispositif, tant en ce qui concerne le nombre de véhicules que d’hommes engagés. «Il y avait, en plus de la Police cantonale et de Police Nord vaudois, plus de trente pompiers du SDIS Nord vaudois. Ils venaient d’Yverdon-les-Bains, d’Yvonand et de Grandson. Il a fallu répartir les forces, car plusieurs interventions ont été menées en parallèle dans la ville», précise David Perez-Rejon.

Un bras élévateur de Lausanne a aussi été acheminé sur les lieux, mais il n’a, finalement, pas été utilisé. Le brasier était totalement éteint vers 23h30 et le site, débarrassé de tout le matériel utilisé aux environs de 3h, ajoute le chef d’intervention, soulagé de la tournure des événements, car, compte tenu de la configuration de l’endroit, en plein coeur d’une zone d’habitations, les dégâts auraient pu être bien plus conséquents. «On a assurément évité quelque chose de bien plus grave», conclut David Perez-Rejon.

Ludovic Pillonel