Logo

Un lien entre la formation et le travail

12 janvier 2011

Depuis six mois, l’association Jenova, basée à Yverdon-les-Bains, permet aux jeunes en formation de gagner un peu d’argent en travaillant dans leur secteur d’activité, tout en essayant de leur faciliter l’accès au marché du travail.

 

De gauche à droite, Michel Brouard, Birgit Knegtel et Dario Capraro forment le «comité de lancement» de Jenova.

De gauche à droite, Michel Brouard, Birgit Knegtel et Dario Capraro forment le «comité de lancement» de Jenova.

Du travail de futur pro. Voilà ce que propose l’association à but non lucratif Jenova, pour «Junior entreprise du Nord vaudois», à ses clients. Depuis six mois, cette structure fait le lien entre des jeunes en formation désireux de gagner un peu d’argent, mais directement dans leur domaine d’étude, et des PME, ou tout autre type d’organisation, susceptibles de leur confier des mandats. A ce jour, un certain nombre de commandes (annonces publicitaires, campagnes de communication, réalisation de brochures) ont été honorées, à la pleine satisfaction des clients.

 

Concrètement, les jeunes en formation intéressés par le concept peuvent devenir membres de Jenova. Lorsque la junior entreprise est sollicitée, elle cherche parmi ses membres un étudiant dont le profil est compatible avec le travail à réaliser et, après s’être assurée de sa disponibilité, elle lui confie le travail. Mais il n’est pas seul pour l’accomplir: un «coach», soit un professionnel de la branche ou, par exemple, un formateur, l’encadre attentivement.

De quoi séduire les jeunes en mal d’argent de poche, mais aussi les entreprises aux budgets serrés, puisque les tarifs pratiqués sont avantageux. «Mais il ne faut pas oublier que c’est du travail d’étudiant, de professionnel en formation, souligne Dario Capraro, membre du comité. Même si tout est mis en oeuvre pour que le travail soit bien fait, l’entreprise qui désire bénéficier d’une garantie de résultat préférera se tourner vers un professionnel confirmé.»

Reste que jusqu’ici, les clients qui ont fait appel à Jenova ne l’ont pas regretté. Mieux: ils ont profité de la créativité et de la fraîcheur de jeunes pas encore formatés par des années de pratique. Quant à ces derniers, ils auront eu l’occasion de se frotter au marché du travail, d’apprendre à le connaître, avant d’y être parachutés. Et ce n’est pas rien.

Le CPNV, client encore numéro un

A l’heure actuelle, ce sont environ deux tiers des mandats de Jenova qui émanent du Centre profesionnel du Nord vaudois (CPNV). «Auparavant, nous assumions certaines tâches, à l’image de la création d’affiches et de flyers, à l’interne, explique Yves Neuenschwander, directeur adjoint. Mais nous sommes heureux de pouvoir travailler avec Jenova.» Pour l’établissement, cela n’a pas représenté de différence financière. Des coûts jusqu’ici internes ont simplement été externalisés. Reste que si le CPNV est aujourd’hui le client numéro un de Jenova, il n’a pas la vocation d’être le pourvoyeur de travail privilégié de la junior entreprise. «Il est important qu’elle se trouve d’autres clients», estime Yves Neuenschwander.

Domaines d’activité

Jenova est en mesure d’offrir des prestations dans les domaines de la médiamatique, l’informatique, la formation, la gestion comptable et administrative. Exemple concret, la junior entreprise propose aux PME, aux associations et aux privés des sites internet pour moins de mille francs.

Lionel Pittet