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Un mal pour  un bien
Hugo Komano et les Yverdonnois n’ont pas réussi à concrétiser leurs opportunités mercredi soir. jean-Luc Auboeuf / jlap.ch

Un mal pour un bien

6 décembre 2024 | Textes: Lucas Panchaud
Edition N°3847

Yverdon Sport a montré quelques signes encourageants face à Lugano, mercredi, avant de finalement craquer en fin de partie. Place maintenant à la Super League.

On venait d’entrer dans la 63e minute de ce 8e de finale de Coupe de Suisse mercredi soir au Stade municipal. Après une sortie de balle effectuée par Franco Gonzalez, l’un des Yverdonnois les plus en vue durant la première heure de jeu, Mauro Rodrigues servait Mitchy Ntelo sur un plateau. Seul face à Sebastian Osigwe, le numéro 11 d’YS ne trouvait finalement que le montant extérieur du dernier rempart tessinois. Si cette action, finalement sanctionnée d’un hors-jeu, faisait écho au début de seconde mi-temps encourageant des hommes d’Alessandro Mangiarratti, elle encapsulait aussi le manque cruel de confiance dont font preuve ceux-ci depuis maintenant plusieurs semaines.

Kevin Martin, aligné d’entrée dans les buts yverdonnois comme à l’accoutumée pour cette compétition, ne cherchait absolument pas à se dissimuler derrière de quelconques excuses à l’heure de l’analyse: «C’est évident que tous les joueurs, moi le premier, devons en montrer un peu plus sur le terrain. On ne peut pas se contenter de faire preuve de nonchalance, de trottiner lorsqu’on rate un contrôle ou une passe. On doit vraiment chercher à prendre le dessus sur notre adversaire dans tous les duels que l’on dispute pour recommencer à gagner des matches.»

Malgré une première mi-temps plutôt stérile en matière de situations dangereuses de part et d’autre, les Nord-Vaudois avaient semblé vouloir montrer un visage autrement plus conquérant au retour des vestiaires, comme en témoignent les entrées successives de Varol Tasar, Hugo Komano et Marley Aké dans la dernière demi-heure, alors que le score était encore de 0-0 au panneau d’affichage. Des choix sensiblement tournés vers l’offensive, qui démontraient une véritable volonté de faire la différence et, surtout, de retrouver le chemin des filets, après une disette qui dure maintenant depuis le 9 novembre et le revers à domicile face au FC Bâle.

À défaut de recouvrer une confiance qui les fuit à chaque rencontre un peu davantage, William Le Pogam et ses coéquipiers ont au contraire sombré à l’amorce du dernier quart d’heure, concédant deux buts en l’espace de sept minutes, voyant leurs espoirs de quarts de finale s’évaporer dans la fraîcheur automnale.

«Forcément, c’est frustrant, car on a eu les occasions pour prendre les devants, on n’a simplement pas réussi à les concrétiser», regrettait Kevin Martin, qui a répondu présent en réalisant une performance intéressante malgré son faible temps de jeu cette saison. Il poursuit: «La confiance nous fait défaut, là où habituellement on a plus de réussite et où on arrive à compenser certaines erreurs, cette fois on les a payées cash. Pour ma part, c’est d’autant plus rageant car j’ai l’impression d’avoir fait mon match, malgré la défaite. Il aurait fallu que je réalise l’arrêt décisif pour parvenir à aider l’équipe, malheureusement cela n’a pas été le cas.»

Après avoir filé entre les gouttes aux tours précédents face à Dardania Lausanne puis Emmen, voilà donc YS qui voit son épopée écourtée. Un mal pour un bien, peut-être, lui qui pourra dorénavant concentrer son esprit et surtout ses efforts sur un championnat dont les échéances à venir seront primordiales dans la lutte pour le maintien.