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Un mouton tué à Vuarrens
La carcasse de l’agnelle a été pendue à la vue de tous.

Un mouton tué à Vuarrens

8 octobre 2024 | L. V.
Edition N°3804

Un loup pourrait bien avoir sévi à Vuarrens. Une agnelle de huit mois a été retrouvée morte le week-end dernier.

Très mauvaise surprise pour l’agriculteur et éleveur Nicolas Maire et son épouse et associée Séverine Maire-Buffat, samedi dernier. Le couple de Vuarrens a retrouvé les restes de l’une de ses agnelles charollaises pure race, âgée de huit mois. Elle comptait parmi la cinquantaine de moutons à viande des Maire-Buffat.

Dépêché sur place, le garde-faune a – selon la procédure en vigueur – prélevé des échantillons sur la carcasse. S’ils sont exploitables, les résultats du laboratoire seront connus dans trois semaines environ, a déclaré le Canton. La bête ayant été éviscérée et son humérus tranché net, il est tout à fait probable qu’un loup soit à l’origine de l’attaque. Celle-ci a eu lieu à une dizaine de mètres des habitations, de quoi inquiéter l’agriculteur. «Et si un loup s’introduisait dans le parc de mes vaches, les bêtes pourraient paniquer et se retrouver sur la route, générant des accidents», alerte-t-il.

Un ras-le-bol affiché

Le couple a pendu la carcasse à un tracteur devant la ferme, à côté d’une banderole disant «Une faim de loup? Ou la fin du loup». Le but? Exprimer leur colère envers le gouvernement, qui doit selon eux faire davantage en matière de régulation du loup. «La gendarmerie est venue me demander de la dépendre, mais j’ai refusé. Je l’ai par contre couverte parce que le car postal passe devant et qu’il y a des enfants», explique Nicolas Maire. Il a aussi dû euthanasier une brebis gestante dimanche soir, qui serait elle aussi une victime du loup. L’agriculteur a reçu le soutien psychologique de Proconseil. Il a aussi souligné la vague de soutien dont il a bénéficié sur le groupe Facebook de Vuarrens.