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Un Nord-Vaudois joue la montre

17 juillet 2013

Sylvain Bourgeois s’est associé à un autre professionnel du milieu horloger pour lancer une nouvelle marque sur le marché en ayant recours à la politique des petits pas.

Le Ballaigui Sylvain Bourgeois (à g.), (directeur technique) et Marc Corven (directeur général) présentent les montres de la marque Rod Watches.

Ils ne se connaissaient pas il y a un peu plus d’un an et les voilà réunis à la tête d’une société basée à Neuchâtel et dont l’objectif est de se faire une place dans le domaine fortement concurrentiel de l’horlogerie. «Un groupe d’investisseurs qui réfléchissait à la conception d’un nouveau produit nous a mis en contact», indique Sylvain Bourgeois, le Nord-Vaudois de l’aventure à laquelle participent également Marc Corven et le célèbre designer Rodolphe.

Le but recherché ? Mettre en place une marque dont la gamme de produits s’inscrit dans une fourchette de prix allant de 500 à 1000 francs. «Nous voulons proposer des montres financièrement accessibles avec un niveau de finition correspondant à des exemplaires plus chers», précise Marc Corven.

Verre en saphir, bracelet en silicone et protège-couronne sont quelques-unes des caractéristiques des produits Rod Watches, réalisées à Bienne.

Pour l’heure, la collection de la société, créée le 1er octobre 2012 et officiellement lancée à l’occasion du dernier Salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie à Bâle, est composée d’un chronographe et d’une montre grande date, ainsi que d’une montre camouflage, déclinées en trois tailles (38, 42 et 46 millimètres).

«C’est la montre de Tintin, destinée aux 7 à 77 ans», commente Marc Corven.

Au bénéfice d’un capital avoisinant les sept chiffres, la nouvelle venue sur le marché ne souhaite pas brûler les étapes pour ne pas grossir les rangs des sociétés à durée de vie éphémère, dont les exemples ne manquent pas dans le milieu horloger. «On nous a découvert à Bâle, où nous n’étions pas attendus», précise Marc Corven, rappelant qu’après si peu de temps, tout reste à faire.

Mais les débuts sont encourageants, les ventes et l’ouverture de nouveaux marchés s’effectuant régulièrement. Après le Japon, où cinq points de vente sont déjà répertoriés, Rod Watches s’est implanté ailleurs en Asie, au Moyen-Orient et en Europe, et vise la Suisse alémanique dès la rentrée. La présence de la société à Yverdon, à l’atelier Horlogerie XIII, est effective depuis peu.

Ludovic Pillonel