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Un nouveau souffle pour le ski combier

21 octobre 2015

Vallée de Joux – Spectaculaire opération, hier au Brassus, où l’on remplaçait l’un des téléskis. Un chantier similaire se profile à L’Orient, alors que L’Abbaye soigne son canon à neige. Des exemples de l’engagement local pour les sports d’hiver.

Les pylônes ont été fixés, au fur et à mesure, sur les structures qui les attendaient. © Michel Duvoisin

Les pylônes ont été fixés, au fur et à mesure, sur les structures qui les attendaient.

Des groupes de curieux s’étaient réunis, hier en début d’après-midi, vers le parking du téléski des Mollards, au Brassus, pour assister au va-et-vient d’un hélicoptère acheminant les pylônes et autres éléments d’infrastructure sur le site de la remontée mécanique. Ce manège nécessaire, au vu de la vétusté de d’installations datant de 1960, a, notamment, été rendu possible grâce à l’octroi, en mars dernier, d’un crédit de 400 000 francs de la part du conseil communal du Chenit, sur les 903 000 francs que coûte le projet.

«Au total, quarante tonnes de matériel ont été transportées depuis l’Autriche il y a quinze jours. Les structures ont été préparées ici et un hélicoptère, utilisé spécialement dans le cadre de travaux de montage, les amène aujourd’hui sur les différents emplacements», explique Jacques Bianchi, le responsable technique du Conseil d’administration du Téléski des Mollards S.A.. Huit pylônes -cinq à la montée, trois à la descente- dont le poids avoisine les 1500 kilos chacun, jalonneront la piste de 560 mètres de long que les membres de la société souhaitent voir opérationnelle mi-novembre.

L’un des huit pylônes déplacés, hier après-midi, par hélicoptère. © Michel Duvoisin

L’un des huit pylônes déplacés, hier après-midi, par hélicoptère.

Cet aménagement spectaculaire ne devrait pas en précéder d’autres à court terme. Les arbalètes datent de 1991, l’achat d’une nouvelle dameuse, le prochain investissement envisagé, n’est pas urgentissime, et l’acquisition de canons à neige n’est pas au programme. «Nous avons nivellé le terrain, concassé les cailloux qui s’y trouvaient. Il n’y pas besoin d’une grande couche de neige pour pouvoir skier sur cette zone de pâturages qui est, par ailleurs, bien abritée», relève le responsable technique.

La Société des remontées mécaniques du Brassus n’est pas le seul exemple de dynamisme sur les domaines skiables combiers. A L’Abbaye, des bénévoles ont creusé une tranchée de 450 mètres pour faciliter la production de neige artificielle. Le canon mobile dont dispose la station pourra, ainsi, être raccordé aux bornes longeant l’installation.

Quant à la société du Téléski des Esserts, à L’Orient, elle s’est vue attribuer la même enveloppe de 400 000 francs que son homologue du Brassus de la part de la Commune du Chenit. Elle se lancera, à son tour, dans le remplacement de son téléski le printemps prochain, n’ayant pas obtenu le permis de construire assez vite pour démarrer le chantier avant la saison hivernale.

 

Lancement d’une offre de ski à la carte

Plusieurs nouveautés attendent les adeptes des pistes combières durant la saison à venir. Il sera, notamment, possible de skier sur une durée de 2h. «La caution à payer ne sera pas remboursée si la carte n’est pas ramenée. Le ski à la demande est adapté à la tendance actuelle. Nous n’inventons rien, la formule, que nous allons tester cette saison, fonctionne déjà depuis de nombreuses années sur le Balcon du Jura», précise Cédric Paillard, le directeur de Vallée de Joux Tourisme.