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Un «oui» obtenu au forceps Après une heure de débat

7 octobre 2013

Après une heure de débat intense, le législatif yverdonnois accepte la création de logements pour étudiants à la rue de Neuchâtel.

Ces parcelles accueilleront bientôt des étudiants.

A l’instar de la quasi totalité de la gauche, le conseiller communal Vassilis Venizelos (Les Verts) aura dû attendre 21h15, jeudi soir, soit environ une heure après sa lecture du rapport de la majorité de la Commission des affaires immobilières concernant «une demande de crédit d’investissement de 352 000 francs pour l’achat d’une fraction de la parcelle numéro 1132, appartenant à la Coopérative du cercle ouvrier, en vue de la construction d’un immeuble de logements pour étudiants par la fondation Staehli et une demande pour la mise à disposition d’une partie des parcelles numéro 1131 et 1132, sous la forme d’un droit de superficie distinct et permanent en faveur de la fondation Staehli», avant de pouvoir pousser un «ouf» de soulagement.

En effet, la promesse, et ceci à la seule lecture des conclusions des rapports de majorité et minorité de ladite Commission, d’un débat pour le moins animé entre la droite et la gauche au sujet de ce projet de création de 39 chambres et studios pour des étudiants à la rue de Neuchâtel, a bel et bien été tenue. Et de quelle manière ! Puisque, presque une heure durant donc, les conseillers ont fait valoir leurs arguments pour et contre ce projet, ceci non pas dans le cadre d’une discussion sur le préavis, mais dans un contexte de demande de non entrée en matière de la part du PLR, par la voix de sa cheffe de groupe Valérie Jaggi Wepf.

Des opposants qui ont à maintes reprises martelé qu’ils n’étaient en rien contre la création de logements étudiants dans la Cité thermale -qui en accueille aujourd’hui environ 5000-, mais bel et bien opposés à ce projet qu’ils jugent trop petit, mal placé, puisque situés dans une zone à vocation commerciale et, surtout, trop cher. «Le prix d’achat au m2 (environ mille francs n.d.l.r) tel que proposé dans le préavis correspondant plus à un sauvetage financier du Cercle ouvrier qu’à une opération équilibrée pour les deux parties», ainsi que l’a fait savoir le rapporteur de la minorité François Armada (PLR).

Une accusation fermement démentie par la municipale en charge de l’urbanisme et des bâtiments, Marianne Savary, qui a assuré qu’il avait fallu insister auprès de la Coopérative, qui a finalement accepté de se séparer de cette parcelle uniquement, car ce projet, en faveur d’étudiants, correspondait à ses valeurs. La majorité de la gauche, elle, favorable au préavis, ayant, notamment, argumenté que si le nombre de logements proposés dans ce projet n’est certes pas suffisant, il s’agit là d’un début pour cette cité qui n’en offre aucun actuellement, un comble «pour une ville où étudieront prochainement des doctorants qui feront d’Yverdon-les-Bains une véritable ville universitaire », ainsi que l’a souligné le conseiller Pierre Dessemontet (PS), sans oublier le message catastrophique à destination des étudiants que représenterait un refus.

Des arguments qui ont finalement fait mouche, puisque, par 44 voix contre 38 et deux abstentions, les élus ont finalement accepté d’entrer en matière sur le préavis. Avant de l’accepter à la majorité, la quasi-totalité de la droite, à ce moment-là, ayant décidé de s’abstenir.

Jonas Schneider