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Un poisson rouge à l’aise dans son bocal

22 juillet 2009

Quentin Mentha a choisi, il y a quelques années, de quitter le club local de water-polo pour se donner les moyens de progresser. En Ligue nationale B avec le Red Fish Neuchâtel, l’Yverdonnois se sent bien. La LNA, l’équipe nationale? A 20 ans, il a le temps de voir venir.

Quentin Mentha, à l'aise comme un poisson dans l'eau au Red Fish.

Quentin Mentha, à l'aise comme un poisson dans l'eau au Red Fish.

S’il fallait donner à l’ambition, à l’envie de progresser, les traits d’un animal, ce ne sont pas ceux du poisson rouge que l’on retiendrait. Et pourtant. Si la Ligue nationale B de water-polo était un aquarium, le Red Fish Neuchâtel aurait franchement l’air d’un prédateur des plus féroces. Alors qu’il évoluait avec le Cercle des nageurs d’Yverdon, en 1re ligue, Quentin Mentha a eu envie de tenter l’aventure à l’échelon supérieur. Histoire de se donner les moyens de progresser, de voir jusqu’où il pourrait aller. Le courant l’a mené jusqu’en équipe nationale M18 et, en LNB, il a trouvé ses marques. Avant de franchir un nouveau pallier?
Il y a sept ans, Quentin a troqué ses crampons pour un bonnet de bain. «Mon père avait fait du water-polo, comme l’un de mes frères aînés, se souvient-il. Et comme j’ai toujours adoré être dans l’eau, je me suis lancé.» A Yverdon, il traverse ses premiers bassins, marque ses premiers buts. Et l’envie d’aller voir ailleurs se fait petit à petit sentir. «Je voulais vraiment progresser, trouver une meilleure dynamique», explique-t-il. Direction Neuchâtel, donc, où le Red Fish l’accueille. Ligue nationale B. Equipe suisse M18, aussi, jusqu’à être trop vieux. «Comme il n’y a pas de Nati M20, je ne suis plus dans les cadres nationaux. Le saut avec l’équipe A est trop grand. Il faut au minimum évoluer dans l’élite helvétique», explique-t-il.
L’élite, le Red Fish l’a effleurée du bout de la nageoire, terminant deuxième du groupe ouest de LNB. Il a manqué une petite victoire aux Neuchâtelois pour pouvoir disputer les barrages et, peut-être, être promus. «Nous voulions monter, tenter notre chance, mais il est clair que nous aurions dû nous investir davantage et recruter des étrangers pour rivaliser avec les autres formations», note Quentin, réaliste.
Et si l’Yverdonnois de 20 ans dit se sentir très bien où il est, il ne balaie pas l’idée, le moment venu, de tenter sa chance plus haut. «Mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant», nuance-t-il. Pour l’heure, il est ravi de pouvoir pratiquer son sport dans une division où le niveau est très bon. Au fait, Quentin, qu’est-ce que le water-polo a de plus que le football? «C’est chouette d’être dans l’eau et j’aime beaucoup les contacts, tous les coups bas qui se passent sous la surface», se marre-t-il. Définitivement, l’habit ne fait pas le moine: le poisson rouge est plus teigneux qu’il n’y paraît.

Trois régionaux au Red Fish

Quentin Mentha ne sera pas le seul Nord-Vaudois du Red Fish la saison prochaine. Jérémy Kull, qui évoluait à Yverdon jusque là, rejoindra l’équipe, tout comme Laurent Gerrer, qui vient de s’installer dans le coin. Une jolie cohorte régionale!

Lionel Pittet