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Un pont avec le Québec
La délégation québécoise et ses hôtes suisses devant le bâtiment de Galilée 5, qui abrite le CCO. michel duperrex

Un pont avec le Québec

29 novembre 2024 | Texte: I. Ro.
Edition N°3842

Une délégation de la Belle province a été accueillie au Centre de formation des opticiens.

Installé depuis la fin du printemps dans un immeuble de la rue Galilée, à Y-Parc, le Centre de cours des opticiens (CCO) pour la Suisse romande a accueilli hier une forte délégation de la province du Québec, accompagnée, notamment, par Sandra Schindler, en charge de la reconnaissance des diplômes au SEFRI (Sécrétariat d’Etat à la formation, à la rercherche et à l’innovation). Cette visite a été organisée dans le cadre d’une procédure de reconnaissance mutuelle des diplômes, entre la province du Québec et la Suisse.

Les deux grands organismes professionnels des opticiens, et celui de contrôle dépendant de la Province, étaient représentés dans cette mission qui a permis aux délégués québécois de s’informer sur le système de formation helvétique «dual», et d’échanger avec leurs partenaires suisses.

Deux systèmes très différents

Les hôtes québécois et leurs accompagnants helvétiques, au nombre desquels figurait également Gregor Maranta, président de l’Association professionnelle pour la formation initiale d’opticien·n·e, ont été accueillis par le responsable du CCO, Thierry Egli, et sa collègue Aline Rossel, formatrice.

Ils ont expliqué la mission de ce centre qui assure la formation interentreprises (CIE), soit sept semaines réparties en modules sur les trois années d’apprentissage aboutissant au CFC d’opticien, dans un système qui comprend principalement la formation en entreprise, et à l’EPSIC de Lausanne pour les cours généraux.

Un témoignage du terrain

Apprentie opticienne de troisième année chez Berdoz Optique à Yverdon-les-Bains, Neuza Pereira a expliqué en quoi consistait cette formation très variée, allant de l’accueil du client à la préparation des lunettes en passant par la commande des verres et toutes les opérations administratives.

Ce témoignage était d’autant plus intéressant que cette jeune femme de 26 ans, venue du Portugal, a commencé sa formation assez tard, et qu’elle sera l’une des premières à obtenir le CFC au terme d’une formation de trois ans, qui durait quatre ans auparavant.

D’ailleurs, cette modification va donner du travail aux experts des prochains examens finaux du printemps, car ils se retrouveront à la fois avec la première volée des apprentis terminant la formation en trois ans et la dernière achevant le cursus de quatre ans, soit le double des effectifs.

La formation en trois ans avait pour but d’augmenter l’attractivité du métier. Et cela semble marcher puisque le nombre d’apprentis en Suisse romande – huitante actuellement – a doublé. Thierry Egli a toutefois expliqué à ses hôtes qu’un pourcentage non négligeable d’apprentis, une fois la formation achevée, s’en vont vers d’autres activités. Cette évolution ne concerne d’ailleurs pas que les opticiens.

Une fois le CFC en poche, ceux-ci ont la possibilité d’entrer à la HES de la Suisse du Nord-Ouest pour se spécialiser en optométrie, une formation en deux ans à plein temps, ou quatre ans en cours d’emploi.