Un ouvrage propose un voyage à travers les biens du Patrimoine mondial de l’Unesco en Suisse.
Joli décor que celui du Laténium d’Hauterive, jeudi passé, pour vernir un livre intitulé Trésors de l’Unesco en Suisse. Avec ses treize biens inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco – neuf au patrimoine culturel, quatre au patrimoine naturel –, la Suisse dépasse largement la moyenne d’environ cinq par pays. Partant de ce constat, üsé Meyer, journaliste et auteur, et Reto Westermann, journaliste et architecte, se répartissent les sites et écrivent Schönste Schweiz! qui paraît en 2015 aux éditions Beobachter. Mais l’idée avait germé dans leurs esprits en 2009 déjà (la Suisse ne comptait à cette époque «que» dix sites inscrits). Et contraint de s’adapter aux perpétuels changements, entre nouveaux bien inscrits et manifestations qui disparaissent, l’ouvrage en est en 2024 à sa cinquième réédition. Un projet sur le long terme!
Une traduction qui s’imposait
WHES, World Heritage Experience Switzerland, l’organisation faîtière pour les biens du Patrimoine mondial de l’Unesco, se met en quête d’une maison d’édition pour traduire l’ouvrage en français. La collaboration démarre alors avec les éditions Alphil, basées à Neuchâtel. A une époque où le guide papier pourrait paraître obsolète, la maison d’édition tout comme la faîtière sont convaincues de la pertinence de cet ouvrage, qui promet une expérience unique qui dépasse le numérique et devient un objet souvenir. Faire des propositions bien construites répond encore à un besoin, soulignait aussi Alain Cortat. Traduit par Florence Marino-Marty, le livre marque par ailleurs le lancement de la collection Colibri, qui a pour objectif de valoriser la richesse du patrimoine de la Suisse et des régions environnantes.
Souligner l’exceptionnel
«L’extraordinaire saute aux yeux, notamment avec le glacier d’Aletsch ou la vieille ville de Berne, mais l’exceptionnel se cache parfois sous terre et apparaît lorsqu’on y regarde à deux fois, comme les constructions sur pilotis ou les fossiles du Monte San Giorgio», écrivent les auteurs en introduction du livre décliné en treize chapitres. Une centaine d’idées d’excursions sont proposées, notamment un itinéraire à vélo partant de la gare d’Ins pour arriver à celle d’Yverdon-les-Bains. Une excursion promettant des sentiers peu fréquentés et des découvertes palafittiques au passage. Une autre page mentionne une promenade en raquettes depuis le col du Marchairuz. A chaque fois, on nous indique où trouver les informations pour se préparer au mieux.
«Il était impossible d’aller nous-mêmes à chaque endroit», révèlent les auteurs, qui ont fait appel à différents correspondants. C’est du reste un habitant ou une habitante de la région du site qui, à la fin de chaque chapitre, propose une excursion en dehors des sentiers battus. Quant aux photos, elles ont principalement été fournies par les offices du tourisme des différentes régions.
Imprimé en Lituanie, cet ouvrage de référence coûte 34 francs. Il se destine aussi bien aux touristes qu’aux Suisses voulant mieux connaître la richesse de leur pays.
