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Un retour couronné de succès
L’Urbigène Nicolas Ulrich, du Club des lutteurs de Lausanne et environs, a bataillé presque à domicile, dimanche.

Un retour couronné de succès

1 avril 2025 | Texte: Jessica Kormann | Photos: Gabriel Lado
Edition N°3920

Plus d’une centaine de lutteurs se sont réunis dimanche à Chavornay. L’occasion pour les régionaux de se mesurer à de nouveaux adversaires et de reprendre les combats après l’hiver.

«C’est la première fête de la saison, qui permet aux lutteurs de se jauger», déclarait Maxime Fleury, président du club de lutte de Lausanne. Venus de toute la Suisse romande et d’une partie de la Suisse alémanique, dimanche dans les locaux de la famille Egger, à Chavornay, de nombreux lutteurs ont effectivement retrouvé la sciure pour la première fois depuis la fin de l’hiver.

La reprise a d’ailleurs été d’autant plus satisfaisante que contrairement à de précédentes éditions qui ont eu lieu dans la salle du club à Lausanne, le championnat de dimanche a pu se tenir sur un terrain particulièrement adapté, avec un espace suffisant pour permettre à chacun de profiter au mieux de la journée.

«L’un de nos lutteurs travaille à la ferme Egger, ce qui a permis une collaboration avec le propriétaire de la salle», expliquait Maxime Fleury. Une collaboration bienvenue qui ne s’est d’ailleurs pas arrêtée à la mise à disposition de la salle, puisque les contacts du propriétaire du lieu ont également permis l’invitation, dimanche, du club de lutte de Bienne, seul club en partie alémanique en lice dans le Nord vaudois, avec celui d’Oberhabsburg. Des lutteurs invités qui ont fait mouche, puisque ce sont les deux lutteurs de Bienne, Etienne et Matthieu Burger, qui ont remporté la victoire chez les actifs.

Mais les régionaux aussi, malgré leur absence au sommet du tableau, ont su tirer parti de la fête de dimanche. «L’objectif était surtout de voir où j’en suis par rapport aux autres après l’hiver», témoignait ainsi Nicolas Ulrich. Membre du club de Lausanne depuis 2019, l’Urbigène, qui combat avec les adultes depuis près de deux ans, savait que la reprise risquait d’être compliquée. D’autant que le jeune lutteur, en dépit de ses entraînements réguliers, a encore un léger désavantage physique sur ses concurrents. «Nicolas a un petit déficit de gabarit, mais il le compense avec une très bonne technique», confiait Maxime Fleury, pour qui le jeune Nord-Vaudois n’a pas fini de faire ses preuves.

Avec l’évolution que connaît actuellement la lutte en Suisse romande, notamment, selon le président lausannois, en raison d’un retour aux sources et à des valeurs de fraternité et de respect qui séduisent le public, les jeunes du coin, comme Nicolas Ulrich, pourraient avoir de plus en plus de chances de pratiquer leur sport, en Suisse romande ou ailleurs. Pratique qu’ils pourront déjà perfectionner cet été, lors des nombreuses fêtes cantonales à venir.