Un souci d’authenticité les pousse à tenir un chalet d’alpage

Au coeur des pistes de ski de Sainte-Croix et Les Rasses, trois chalets d’alpage ont un nouveau couple de tenanciers cet hiver. Des femmes et des hommes qui ont envie de retrouver la simplicité d’un accueil qui rend la vie plus authentique.

La Casba, chalet d’alpage au-dessus des Rasses.

C’est à raquettes que nous sommes allés à la découverte des chalets du Mont des Cerfs, des Avattes et de la Casba. Les deux derniers établissements sont même accessibles à ski de piste avec les remontées mécaniques des Rasses.

Au sortir de la forêt, Les Avattes se découvrent un peu comme une cabane alpine que l’on aperçoit au dernier moment. La marche d’approche est agréable et offre de jolis coups d’oeil sur les Alpes et, ce jour- là, une belle mer de brouillard. Ce restaurant d’alpage est tenu par Alberto et Elsa. Le premier est un amateur de cuisine éclairé d’origine italienne, alors que sa compagne gère en parallèle l’agence créative d’événements byElsa à Yverdon. «J’organise des séminaires pour entreprises et des fêtes parfois sophistiquées, explique Elsa Bibane-Schaffner. La reprise des Avattes est ma façon de trouver une authenticité dans les contacts avec la clientèle et une simplicité dans la cuisine.» Parmi les spécialités à la carte, il faut relever Le Bonbon des Avattes, un rôti en croûte aux champignons.

Changement de décor

Nicole et Roger Félix, les tenanciers de la Casba.

Tout autre est le décor de la Casba, située à quelque cinq minutes de raquettes en dessous des Avattes. L’ambiance ressemble à celle d’un refuge de montagne. Les pièces de la cabane sont éclairées à la bougie ou à la lampe à pétrole. L’idée de reprendre un camping ou une buvette trottait depuis quelque temps dans la tête de Roger Félix. Alors, quand cet informaticien de 55 ans a vu que la Casba était à vendre, il a saisi l’occasion de réaliser son rêve, tout en poursuivant son activité professionnelle à 90 %.

Pour pouvoir maintenir la Casba ouverte toute l’année durant les mercredis, les week-ends et les vacances scolaires, il s’associe à son frère. «Avec mon père, on venait régulièrement skier ou se balader dans la région», souligne Roger Félix. Avec son épouse Nicole, il sert notamment de délicieuses croûtes au fromage cuites au feu de bois et le «Menegetz», un apéritif fait de vin blanc ou rouge, mélangé à de la citronnade et du kirsch. Un cocktail dont les dosages sont tenus secrets. De plus, en hiver, Anaïs Mermod organise à proximité une garderie pour les enfants de 3 à 6 ans, le dimanche de 14h à 16h.

Béatrice et Christophe Seydoux, les nouveaux patrons du chalet du Mont des Cerfs.

Quant au Mont des Cerfs, l’approche est nettement moins pentue depuis La Gittaz. Le site est une véritable buvette d’alpage, puisqu’en été, Béatrice et Christophe Seydoux accueillent 53 génisses. Ce couple venu du canton de Fribourg aime la nature. «En nous installant ici, nous voulions vivre plus simplement qu’à la ville», relève Madame. Situé aux abords des pistes de ski et de raquettes qui relient le col des Etroits au hameau des Gittaz, le chalet est aussi un gîte rural de 12 places. On y sert du cerf sur ardoise et une croûte au fromage spécial Mont des Cerfs.