Un tracé sinueux en voie de sécurisation

Nord vaudois – Les travaux vont bon train sur le tronçon autoroutier situé entre Vallorbe et Orbe. Le but est de séparer physiquement les deux sens de circulation.

Ces ouvriers travaillaient, mercredi matin, à la réalisation de l’une des six places d’arrêt qui se substitueront à la bande d’arrêt d’urgence.

Théâtre de graves accidents, l’axe autoroutier reliant la Cité du fer à la plaine de l’Orbe fait l’objet, depuis 2011, d’interventions et de mesures pour en améliorer la sécurité. Après l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h, l’interdiction de dépasser mise en place à l’intention des poids lourds et le recours au radar, l’Office fédéral des routes (OFROU) s’attaque à un gros morceau: la séparation physique des deux sens de circulation -2,2 kilomètres bénéficient déjà de cette configuration qui réduit à néant les risques de choc frontal.

Devisés à 40 millions de francs, les travaux ont commencé le mois dernier. Ils se poursuivront jusqu’à fin 2017. Durant l’année en cours, le chantier se concentrera sur les tronçons Orbe-Lignerolle et Les Clées-Ballaigues. Des périodes d’une semaine de fermeture totale de l’axe, de 22h à 5h du matin, sont ponctuellement programmées, ceci afin de nuire un minimum aux pendulaires et riverains.

Limité à 80 km/h

L’étanchéité du Pont du Landremet doit être améliorée.

L’installation de la séparation nécessite la suppression de la bande d’arrêt d’urgence dans le sens de la montée. Il s’agit d’une des raisons pour lesquelles l’OFROU a décidé de maintenir la limitation de vitesse à 80 km/h et l’interdiction aux poids lourds de dépasser sur le tronçon. «Si un véhicule est en panne, il faut pouvoir freiner à temps, or le tracé est sinueux, ce qui a un impact sur la distance de visibilité d’arrêt», explique Olivier Villars, chef de projet à l’OFROU.

A noter que six places d’arrêt d’urgence vont être créées, à raison d’une tous les 1500 à 2000 mètres.

Les glissières latérales endommagées seront aussi réparées et des travaux seront effectués pour enfouir la fibre optique liée au contrôle de la vitesse.

Le chantier permettra, en outre, d’uniformiser le nombre de voies: deux à la montée, une à la descente. «Le trafic sur cet axe -en moyenne 16 à 17 000 véhicules par jour- ne justifiait pas la mise en place de quatre voies», précise Olivier Floc’hic, responsable information et communication de l’OFROU, qui rend attentif aux contraintes liées à la configuration des lieux -peu d’espace à disposition.

Entretien des ouvrages

Parallèlement à l’intervention sur la chaussée, des travaux d’entretien sur les ouvrages d’art jalonnant le tronçon vont être réalisés. Il s’agira, entre autres, de l’assainissement de l’étanchéité, des revêtements, des parapets, ainsi que des bordures.