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Un train d’antan qui carbure à la passion

20 juillet 2016
Edition N°1789

Vallée de Joux – La Région Nord vaudois a suivi, dimanche dernier dans le cadre d’une Journée vapeur entre Le Pont et Le Brassus, les bénévoles qui font vivre le convoi séculaire, témoin de la riche histoire du chemin de fer.

Bernard Piguet, président de la compagnie, remplit la citerne d’eau. @Pierre Blanchard

Bernard Piguet, président de la compagnie, remplit la citerne d’eau.

Le train à vapeur de la Vallée est un atout touristique combier qui bénéficie du soutien d’une association forte d’une cinquantaine de personnes et qui vit grâce à une vingtaine de bénévoles.

Pour ces passionnés, il n’était pas question de s’offrir une grâce matinée, dimanche dernier, puisqu’il s’agissait de la Journée vapeur, lors de laquelle le vénérable moyen de transport a effectué un aller-retour entre Le Pont et Le Brassus.

Le train d’époque est prêt à reprendre du service. @Pierre Blanchard

Le train d’époque est prêt à reprendre du service.

Le rendez-vous a donc été fixé à 8h30 aux dépôts de la Compagnie du train à vapeur de la vallée Joux (CTVJ), afin de préparer les deux locomotives E/33 de type «Tigerly», construites en 1910 pour la numéro 8494, et en 1915 pour la 8523. Pour pouvoir fonctionner comme des horloges, ces machines doivent être bichonnées.

Il faut notamment préchauffer les chaudières -ce qui demande du temps-, alimenter la soute à eau de 4,2 m3 et embarquer 700 kg de charbon par locomotive. De plus, une équipe de dames s’est penchée sur l’intérieur du convoi et le bar, afin que tout soit prêt pour accueillir les passagers à 13h30.

Amitié et passion

A la question qu’est-ce qui vous motive, tous ces infatigables travailleurs de l’ombre répondent : «La passion et l’amitié qui règne au sein du groupe». Pour le Vallorbier Eric Chevalley, trésorier de la CTVJ, «la locomotive à vapeur chante avec ses coups de sifflets, danse en tanguant sur les rails et offre un peu de poésie qui fait revivre le passé».

La cheffe d’exploitation Christine Juchler en gare du Brassus. @Pierre Blanchard

La cheffe d’exploitation Christine Juchler en gare du Brassus.

«L’aspect technique m’intéresse beaucoup et faire vivre ce patrimoine me plaît énormément», relève, pour sa part, Christine Juchler. Cheffe d’exploitation de la compagnie, cette jeune femme est employée aux CFF en tant que mécanicienne conductrice de train. Son collègue Michel Paul aime, quant à lui, délaisser les commandes automatisées et électroniques des trains d’aujourd’hui pour avoir la sensation de dompter la mécanique d’une locomotive du passé.

Le trajet proposait une vue imprenable sur le lac de Joux. @Pierre Blanchard

Le trajet proposait une vue imprenable sur le lac de Joux.

Le public au rendez-vous «Notre récompense est de voir autant de passagers dans notre convoi», lance Bernard Piguet, président de la CTVJ. Des passagers qui, durant le trajet, viennent sur la plateforme du wagon situé derrière la locomotive pour voir le travail du mécanicien et de l’ aide chauffeur.

Nombreuses sont les familles présentes à bord. L’occasion pour les enfants de découvrir une mécanique qui fait encore rêver, dans un cadre naturel d’une grande beauté.

Plus de renseignements sur www.ctvj.ch