Un vaccin contre du sang
23 octobre 2009Pour faire face à la pénurie de sang, le Service vaudois de transfusion développe sa communication. Les donneurs reçoivent désormais des vaccins ou des entrées pour des bains thermaux à la place des croissants.
Hier à Grandson, début novembre à Yverdon, les unités mobiles du Service régional vaudois de transfusion sanguine (SRTS VD) battent la campagne: «Nous avons besoin de sang», ne cesse de rappeler son directeur opérationnel, Massimo Benzoni. Le SRTS VD communique donc davantage: après les annonces publicitaires et la publication d’une BD «Pas sang toi» parue au début de l’année, le Service offre des entrées aux Bains de Lavey à tout volontaire qui parvient à recruter un donneur potentiel.
«Depuis deux ans, nous avons en effet l’autorisation de faire appel aux entreprises pour une aide financière», explique Massimo Benzoni. D’où les nouvelles récompenses sous forme de chocolats Nestlé ou des entrées pour les Bains de Lavey, grâce aux Retraites Populaires. De petites attentions qui séduisent les nouveaux volontaires, atteste le directeur.
Fort de ce succès, qui peine toutefois à faire face à une demande toujours croissante, le Service innove une nouvelle fois: jusqu’à ce soir, tous les donneurs qui le souhaitent seront vaccinés gratuitement contre la grippe saisonnière. Une première: «La vaccination occupe les esprits. Nous pensons ainsi attirer du monde et en même temps faire face à l’habituelle pénurie de sang d’après les fêtes.»
Le Service doit également faire avec l’inconnue que tout le monde attend et redoute: l’arrivée de la grippe H1N1, annoncée pour la fin de l’année: «Cette grippe semble moins virulente qu’on ne le pensait. Nous sommes donc surpris en bien. Mais nous restons vigilants, car le froid facilite la propagation du virus et il nous est impossible de faire des réserves». Produits vivants, les globules rouges ne peuvent en effet être conservés plus de 42 jours et les plaquettes plus de cinq.
Prêt à mettre en oeuvre un plan catastrophe si l’épidémie devait sévir, le directeur rappelle que les 300 vaccins contre la grippe saisonnière achetés par son service n’ont pas encore tous trouvé preneur. Débourser pour récolter du sang? «De même que nous sommes contraints d’acheter les pochettes qui nous manquent aux autres cantons», confirme le responsable.
Absent des colonnes comptables du Service il y a 10 ans, la communication du SRTS VD représente aujourd’hui environ 2,5 % de son chiffre d’affaires.
Infos: www.mavietonsang.ch