Un Yverdonnois en chemin pour le pôle Sud

Vincent Piguet s’entraîne pour relever un défi: parcourir plus de 900 kilomètres sur les glaces pour atteindre le pôle Sud.

Vincent Piguet s’est régulièrement entraîné sur la route menant au Suchet, de manière à bénéficier d’une forme optimale pour son expédition au pôle Sud.

S’il vous est arrivé de croiser un individu tirant des pneus sur la route du Suchet, ce n’est pas un original, mais simplement Vincent Piguet qui s’entraînait pour participer à une expédition qui devrait le conduire, dès mi-novembre, au pôle Sud. Soit plus de 900 kilomètres à parcourir, en quelque 45 jours si la météo ne perturbe pas le programme, en tirant son matériel sur une pulka (luge avec bras).

«J’y pensais depuis trois ans. J’aime bien rebondir d’une expérience à l’autre», explique Vincent Piguet, qui a à son actif une course à la voile autour du monde en 2000-2001 (Global Challenge) et l’ascension de l’Aconcagua en 2006.

Vincent Piguet s’est régulièrement entraîné sur la route menant au Suchet, de manière à bénéficier d’une forme optimale pour son expédition au pôle Sud.

Avec le guide Stéphane Schafter, qui est un ami proche, l’agent immobilier avait évoqué le projet de monter sur l’un des plus hauts sommets de la planète, à 8000 mètres. Avant que l’idée de rejoindre le pôle Sud ne vienne s’imposer. Enfant, il en avait entendu parler. Encore fallait-il trouver les moyens et les équipiers pour monter cette expédition à partir de la côte terrestre de l’Antarctique. Trois itinéraires sont possibles. Vincent Piguet et ses coéquipiers ont finalement opté pour la «Messner Road», qui, si tout se passe bien, permet de gagner le fameux pôle en quarante-cinq jours.

Mi-novembre, l’expédition quittera Punta Arenas (Chili) pour gagner une base de l’Antarctique à partir de laquelle opère la société ANI. Avec un guide écossais et ses trois compagnons britanniques, Vincent Piguet aura ensuite à parcourir 934 kilomètres à ski, en tirant la pulka. Les participants se sont déjà rencontrés pour faire amplement connaissance, discuter du matériel à emporter, car il s’agit d’être totalement autonomes et de faire face aux caprices du temps. En effet, en cas de période prolongée de blizzard, le temps de parcours pourrait être sensiblement prolongé.

Entraînement intensif

Un aperçu de ce qui attend Vincent Piguet.

A l’instar de ses compagnons, Vincent Piguet s’est soumis à un entraînement intensif, tirant un train de pneus préfigurant la pulka, qui sera chargée de 40 à 50 kilos de matériel. Certains jours, il a tiré de 10 heures à 19 heures sans interruption. Il faut rappeler que même si la montée est progressive, le pôle Sud se situe à plus de 2500 mètres. d’altitude la température moyenne se situera entre moins vingt et moins vingt-cinq degrés. «La question du froid est vitale. On doit porter un masque facial. Si un centimètre carré de visage est exposé, cela gèle», explique l’aventurier.

A la veille de son départ, Vincent Piguet est habité par un sentiment d’impatience mêlé d’enthousiasme. Il faut dire qu’après de nombreux mois de préparation, il est temps de passer à l’action.

Il n’exprime d’ailleurs aucune crainte et relève, au passage, que le guide a déjà parcouru plus de 6000 kilomètres en Antarctique. Cela vaut une bonne assurance. Par ailleurs, l’expédition aura une liaison quotidienne, via satellique, avec la base. Quant au retour, il s’effectuera en avion.

Vous pouvez participer à une bonne action

«Les officiers du coeur»

Fondateur des «Officiers du coeur», une organisation caritative qui réunit principalement des membres des forces armées, mais aussi beaucoup de sympathisants -plusieurs repas de gala ont été notamment organisés ces dernières années à la Marive d’Yverdon-les-Bains, Vincent Piguet aimerait que son expédition serve aussi à cette organisation. Vous pouvez ainsi la parrainer à raison de 5 centimes le kilomètre. La somme reviendra intégralement aux actions financées par «Les Officiers du coeur».

Courriel: vmatthys@regie-piguet.ch