L’Abbaye des Laboureurs s’est tenue dans une incomparable atmosphère de fraternité, de jeudi à la journée officielle d’hier, et se poursuit ce lundi avec la fête des enfants et un nouveau cortège
Dans la voix de Patrick Simonin, des trémolos dus autant à la chaleur, aux verres levés dans la joie et la bonne humeur et à l’émotion. C’est que le député de Rances ne s’est pas exprimé lors de la cérémonie officielle sous son étiquette politique, mais en major de table, et comme l’un des habitants les plus attachés à son village. « A Rances, l’Abbaye est celle des Laboureurs, car on sait d’où l’on vient. Il y avait jadis beaucoup plus d’agriculteurs qu’aujourd’hui, mais tout le monde sait que ce que ces gens ont apporté à la population pour la nourrir, ça reste au coin de la tête » , rappelle celui qui n’était, d’abord, qu’originaire de Rances. « J’y venais souvent en vacances d’été, mais quand l’opportunité m’a été offerte de résider sur le lieu de mes racines, dans ce coin de terre où l’on se sent bien, je n’ai pas hésité… » Or l’Abbaye locale est à cette image, rassembleuse, comme il en témoigne. « Dans certains villages, le nom de l’Abbaye est plus militaire. Ici, on a rangé les armes après les tirs, samedi à 17h, et on les a oubliées pour vraiment faire la fête. »
La fête avec un grand «F», en l’occurrence. « Au cortège de dimanche, il y avait 28 chars, de sociétés, de quartiers, car ce village de 530 habitants tient toujours à attirer le plus de monde possible. N’était-on pas 350 au banquet officiel ? Et l’Abbaye n’est-elle pas forte de 203 membres ? »
Celui qui s’est coiffé d’une perruque et a demandé « où sont les femmes ? » dans son allocution, clin d’oeil car la société d’Abbaye n’a jamais eu à débattre d’une participation de la gent féminine, se serait entretenu des heures de l’ambiance et de la convivialité de mise quand nous l’avons joint. Mais le cortège du dimanche l’attendait encore, après trois jours de liesse, et l’Abbaye 2024 se poursuivra ce lundi (lire en page Agenda)…
