Yverdon-les-Bains – La Fédération patronale vaudoise a tenu son assemblée générale mercredi à La Marive. Son président, le Combier Pierre-André Meylan, a présenté une nouveauté envisagée pour les accords de branche.
L’Assemblée des délégués de la Fédération patronale vaudoise (FPV) a eu lieu à la salle de la Marive, mercredi en début de soirée. Les comptes ont affiché, pour 2016, un bénéfice de 1666 francs. A noter au chapitre des finances que les charges ont augmenté, alors que les honoraires du Centre patronal ont fondu, passant de 658 800 francs en 2015, à 484 000 francs l’an dernier.
Au-delà des considérations budgétaires, le président de la FPV, Pierre-André Meylan, a évoqué une solution qui pourrait aider à trouver des compromis lorsque l’on parle de partenariat social ou de conventions collectives, un champ de discussion où certains pans de la législation n’ont pas connu d’adaptation depuis les années 1950, ceci malgré la rapide mutation de l’environnement économique. «Nous vivons aujourd’hui dans un monde où les micro-entreprises, qui emploient un très petit nombre de travailleurs deviennent de plus en plus nombreuses, explique le Combier. Cette atomisation rend difficile l’extension de certaines conventions collectives, parce que les membres de l’association patronale représentent moins de la moitié des entreprises existantes, et ce alors même qu’ils emploient près de 90% des travailleurs de la branche concernées.»
La solution favorisée par Pierre- André Meylan passerait par un système qu’il a baptisé «quorums coulissants ». De quoi s’agit-il ? Il s’agirait de rendre possible l’extension d’une convention collective de travail même avec un quorum d’employeurs inférieur à 50%, pour autant qu’il représente une part de travailleurs supérieure à 50%. Cette idée a déjà été traduite dans les actes par le dépôt d’une initiative parlementaire pilotée par le conseiller national Olivier Feller.
Le directeur chahuté
Dans son discours, le directeur du Centre patronal (CP), Christophe Reymond, a critiqué les membres de centre-droite du Conseil d’Etat pour leur inaction face aux propositions socialistes. La réponse n’a pas tardé, puisque le conseiller d’Etat Philippe Leuba ne s’est pas privé de répondre assez sèchement au directeur du CP, point par point.