Logo

Une bière artisanale, bio, locale et verte

6 janvier 2017 | Edition N°1907

Vallorbe – Adrien Marin vient d’obtenir le certificat Bio Suisse pour ses bières, une première réussite. Pourtant il risque de devoir déménager sa brasserie.

Après le label bio, le brasseur souhaite collaborer avec des producteurs locaux. ©Christelle Maillard

Après le label bio, le brasseur souhaite collaborer avec des producteurs locaux.

Les étiquettes sobres et pâles des bouteilles de la brasserie de la Concorde, à Vallorbe, vont bientôt arborer le label vert vif de Bio Suisse. Une première en Suisse romande. Depuis le 1er janvier, Adrien Marin a reçu la certification pour cinq de ses six bières artisanales. Mais il faudra attendre au moins jusqu’à la fin du mois pour voir le Bourgeon sur les produits. Pourtant, l’ancien automaticien yverdonnois produit depuis un an son breuvage avec des produits bio, comme l’annonçait le quotidien 24heures.

Selon le jeune homme, l’acquisition de ce label ne va pas générer une hausse de prix. Mais il aura peut-être un impact sur ses ventes. Pour Adrien Marin, le principal avantage est l’accès au réseau de Bio Suisse : «Je pourrai participer aux manifestations écologiques. Et c’est là que je vais m’y retrouver financièrement.»

Au logo Bourgeon, l’Yverdonnois désire ajouter le drapeau suisse. «Ce n’est pas un but en soi mais j’aimerais travailler d’avantage avec des producteurs locaux», avance-t-il. Aujourd’hui, la plupart des céréales bio qu’il utilise proviennent de l’Europe. «C’est un produit de plaisir, alors les gens sont moins regardants sur l’origine des matières premières. Mais pour moi, c’est important de travailler dans le bon sens dès que je le peux.» Il collabore désormais avec trois producteurs vaudois pour élaborer une bière suisse, faite d’orge et de blé de la région. L’un d’entre eux est en train de faire renaître une plante d’antan, l’orge rouge, pour une future bière.

Et pour continuer sur cette voie écologique, il souhaite convertir ses déchets verts en biogaz. «L’objectif est de devenir autonome en énergie. Mais c’est difficile à mettre en place.» Il se donne encore quelques années pour trouver la solution.

Déménagement prévu

La brasserie de la Concorde, située dans l’ancienne laiterie du même nom, risque de faire ses valises. Le bâtiment, loué par la Commune de Vallorbe, doit être rénové prochainement. Si rien n’est encore signé, il y a de fortes chances qu’elle s’installe à quelques kilomètres, au Day. «Il y a beaucoup de travaux à faire, mais l’idée serait d’inaugurer en été», conclut-il.

Christelle Maillard