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Une brasserie va redonner vie au Châtelard
L’ouverture officielle de la Brasserie du Châtelard est prévue pour juin.

Une brasserie va redonner vie au Châtelard

16 avril 2025 | Textes: J.-Ph. Pressl-Wenger | Photos: Michel Duperrex
Edition N°3929

Le Châtelard va reprendre du service grâce à une nouvelle équipe bien décidée à raviver l’ambiance d’un bistrot de village. Avec une cuisine généreuse et gourmande comme signature.

Fermé depuis une année, l’iconique établissement situé au bout de la chaussée de Treycovagnes rouvrira en juin. À sa tête, un trio reprendra les rênes: le chef Sébastien Rauch, cuisinier durant plus de 4 ans à l’Hôtel de Ville d’Yverdon-les-Bains, son épouse Mika, ainsi que Marie Flückiger-Gerber, détentrice de la patente nécessaire. Cette dernière sera notamment responsable de la comptabilité du nouvel établissement.

«C’est le destin qui s’en est un peu mêlé, explique Sébastien Rauch. Séverin Gerber, pour qui j’avais travaillé à Yverdon, m’a appelé en janvier pour me proposer ce défi. J’aurai bientôt 45 ans et j’ai toujours voulu ouvrir quelque chose en indépendant. C’était un peu le signe que j’attendais pour me lancer.»

La cuisine de la future Brasserie du Châtelard rappellera celle d’une brasserie  parisienne. Petits plats mijotés, plats en sauce, réconfortants et généreux. «On travaillera évidemment avec les produits locaux, selon les saisons, et le tout à des prix abordables, ajoute encore Sébastien Rauch. On proposera également un menu avec deux entrées, deux plats et deux desserts à choix, qui changera chaque semaine.»

Bistrot de village

Le désir commun, qui se traduit tant dans les paroles du futur chef aux racines alsaciennes que dans celles des partenaires (lire encadré), se concentre sur l’idée de retrouver un bistrot de village.

Le café-restaurant du Tilleul, à Chamblon, est fermé, et il n’y a pas non plus d’établissement public à Treycovagnes. «Notre objectif est de faire revivre un bistrot de village, reconnaît Sébastien Rauch. Un endroit où l’on vient manger, bien sûr, mais aussi où l’on passe prendre l’apéro sur le coup de 11h ou alors juste prendre un café. Un endroit convivial où les gens peuvent se rassembler, se retrouver. Et il faut bien admettre que le lieu s’y prête bien.»

Rénovation en cours

Actuellement, des travaux de rénovation sont encore en cours. Toutefois, les anciens habitués devraient s’y retrouver sans peine. Il s’agit véritablement de remise en état plus que de changement drastique de style.

Certains se souviennent sûrement de l’ancienne spécialité du lieu, le fameux steak de cheval, sauce au poivre. Récemment, plusieurs tenanciers s’étaient succédé sans toutefois réussir à véritablement redonner ses lettres de noblesse au bâtiment du Châtelard.

Pour les gourmets et les curieux, un peu de patience encore, le mois de juin sera bientôt là.


Un solide soutien depuis Yverdon

Si la conduite opérationnelle de l’établissement sera assurée par un trio, c’est un quatuor qui s’est lancé dans le projet en tant qu’investisseurs. Le duo d’entrepreneurs Séverin Gerber et Grégory Wyss (Restaurant de l’Hôtel de Ville, Boulangerie-chocolaterie et Tea-Room de la rue du Four), associés à leur ancien cuisinier Sébastien Rauch, peuvent aussi compter sur le soutien de Giuseppe Tumminello, patron du traiteur italien de la rue de la Plaine manGiaBene.

«Habitant dans la région, je passais tous les jours devant cet établissement fermé, détaille Séverin Gerber. Et j’ai toujours eu envie de restaurer des lieux oubliés. Celui-ci est chargé d’histoire et d’anecdotes. Les parents d’un boucher yverdonnois s’y sont par exemple rencontrés. On y trouvait aussi les automates produits à Sainte-Croix.» C’est finalement un bout de patrimoine régional qui revivra bientôt.