Les principaux partis de droite envisagent une stratégie commune.
La droite yverdonnoise devrait serrer les rangs en vue de l’élection complémentaire à la Municipalité, qui aurait lieu le 9 février prochain, et cela dès le premier tour. Les responsables du PLR, des Vert’lib et de l’UDC se sont mis d’accord lundi soir sur le principe d’une candidature unique. La stratégie définie par les responsables politiques devra toutefois être validée par l’assemblée générale respective de chaque parti.
A l’exception du Centre, nous y reviendrons, les responsables des partis de droite ont décidé non seulement de s’allier dès le premier tour, mais aussi de tenter de se ranger derrière une ou un candidat commun.
Réactions
«Notre point de convergence se situe dans la stratégie. Se mettre d’accord sur le principe d’une candidature unique, c’est déjà un bon point. Il appartiendra ensuite à l’assemblée générale d’entériner», explique Maximilien Bernhard du PLR.
Une position que partage le président des Vert’lib Pierre-Henri Meystre: «En ce qui me concerne, j’ai déjà lancé l’appel à candidatures. Nous avons deux candidats potentiels. Le but est que chaque parti en propose au moins un.»
Du côté de l’UDC, la position est identique. Et afin de clarifier les choses, Pascal Gafner précise qu’il ne sera pas candidat: «Deux complémentaires en deux ans, c’est beaucoup. J’ai participé à celle de 2022. Je pense qu’il faut laisser passer un peu de temps.»
Cela dit, l’UDC yverdonnoise va sans doute proposer une candidature afin d’élargir le choix qui sera proposé à l’alliance.
Troublion dans la course?
Lorsqu’on parle d’un candidat unique pour la droite, on évoque simplement le principe défini par les responsables des trois principaux partis.
Car on ne peut exclure d’autres candidatures. A commencer par celle de Ruben Ramschurn, qui a laissé entendre à des proches qu’il pourrait se lancer.
Désormais indépendant, cet hyperactif de la politique locale pourrait capitaliser sur son engagement dans le cadre de la dénonciation du deal de rue, mais pas seulement. La récente annonce des difficultés de la Maison d’Ailleurs et certains éléments évoqués à la fin du printemps au Conseil communal autour du Castrum pourraient lui valoir des sympathies.
Dans ce contexte, les partis traditionnels de la droite pourraient en souffrir un peu.
«Incompréhensible»
Si l’éventualité de l’entrée en lice de Ruben Ramschurn ne surprend personne, il en va autrement de la position du Centre.
En effet, avant même la réunion de lundi soir, où il était représenté, la section nord-vaudoise du parti Le Centre a diffusé un communiqué expliquant que non seulement il ne participerait pas à cette élection, mais a surtout laissé entendre qu’il n’entrait pas en matière en raison du décès de Jean-Claude Ruchet, ne voulant pas contester les équilibres.
«On a été très surpris par l’annonce du Centre. C’est incompréhensible», réagit Pierre-Henri Meystre, président des Vert’lib. «On trouve cette position étonnante», ajoute Maximilien Bernhard du PLR.
On a le sentiment que si Le Centre avait voulu se saborder pour les générales de 2026, il ne s’en serait pas pris autrement. En effet, en raison des rapports de force, on voit mal Le Centre faire une percée significative sans l’appui de l’alliance. Mais peut-être que d’ici là, les partenaires se seront rabibochés.
Un temps pour tout
La position du Centre apparaît un brin moraliste. En effet, le temps du deuil a été respecté par tous les acteurs de la vie politique locale, au point que le traitement de l’intervention du conseiller communal Daniel Cochand, indépendant, sur le déplacement du monument aux morts, a même été renvoyé en décembre.
Et indépendamment du respect dû au défunt municipal et à ses proches, la vie institutionnelle doit continuer en fonction de ses contraintes.
Faut-il rappeler que la Verte Béatrice Métraux a été élue en 2012 après le décès subit de Jean-Claude Mermoud, privant durablement l’UDC vaudoise d’un représentant au gouvernement cantonal?