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Une couleuvre au milieu des bouteilles de PET

5 juillet 2013

Un employé du centre de tri des déchets de La Poissine est tombé sur un serpent, alors qu’il était occupé à trier des bouteilles en plastique. La couleuvre verte et jaune, inoffensive, mais très rare dans notre région, a finalement été relâchée dans la nature.

La couleuvre, jugée «magnifique» par le directeur du Vivarium de Lausanne, Michel Ansermet, a été relâchée dans un sous-bois près du lac, dans un environnement naturel propice à sa survie.

C’est une découverte pour le moins inattendue qu’a faite, hier matin, Anthony Cedraschi, un des employés du centre de tri des déchets de La Poissine, alors occupé à vider les sacs de bouteilles PET.

«Je vidais un sac quand, tout d’un coup, j’ai vu un serpent au milieu des bouteilles. J’ai d’abord cru que c’était un faux, car il était immobile, mais soudain il s’est mis à bouger», explique le jeune employé.

Après avoir informé ses supérieurs, la décision est alors prise de maintenir l’animal dans une caisse, le temps de faire parvenir une photographie du reptile au Vivarium de Lausanne, afin qu’il puisse être identifié. Et la réponse ne tarde pas à tomber: «Il s’agit d’un spécimen de hierophis viridiflavus, plus communément appelé couleuvre verte et jaune», explique le directeur du Vivarium, Michel Ansermet.

Pas dangereuse

Une espèce, non venimeuse, qui n’est absolument pas dangereuse, bien qu’elle possède la fâcheuse tendance de mordre souvent. «C’est un serpent qui se nourrit d’autres reptiles, de souris et de rats», explique Michel Ansermet.

Un serpent certes moins impressionnant que peut l’être un boa constrictor ou un cobra, mais dont la découverte, hier à La Poissine, n’en reste pas moins un événement exceptionnel.

D’abord par la taille de l’animal de près de 1,5 mètre. Et, ensuite, du fait que cette espèce est très rarement visible dans cette partie du pays. «Un cas avait déjà été signalé dans le Nord vaudois l’année dernière, mais, normalement, ce serpent est présent dans la vallée du Rhône et au Tessin», explique le directeur du Vivarium de Lausanne. Avant d’ajouter: «Mais il est vrai que ces animaux ont désormais tendance à se déplacer plus, entre autres, le long des rivières et des voies de chemin de fer, ce qui fait que l’on assiste, peu à peu, à une redistribution.»

Quant à la couleuvre verte et jaune de La Poissine, après avoir reçu le feu vert du Vivarium quant à sa dangerosité, elle a été relâchée dans la nature, par un employé du centre de tri des déchets, dans un environnement marécageux. Comme quoi, à La Poissine, vraiment tout se recycle.

 

Raphaël Muriset