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Une équipe d’attaque pour la reprise
Yverdon, 10 septembre 2019. Nicolas Richard, président UCY filles. © Michel Duperrex

Une équipe d’attaque pour la reprise

12 septembre 2019 | Edition N°2580

Les Yverdonnoises entameront leur deuxième saison au deuxième échelon national, samedi. Les joueuses de Nicolas Richard, qui comptent dans leurs rangs cinq nouvelles attaquantes, viseront une place en play-off.

Tout semble rouler pour la «une» féminine de l’UCY, à quelques jours de la reprise du championnat suisse d’unihockey. Condamnée à jouer les play-out au printemps dernier après avoir raté une place en play-off d’un cheveu, l’équipe de Nicolas Richard a fait le nécessaire pour rempiler pour une deuxième année en LNB. La (longue) période estivale a permis aux Yverdonnoises de renforcer leur effectif et de combler quelques lacunes techniques.

«Nous avons tout d’abord dû composer avec le départ de quatre joueuses: Lise Laffely, qui fait actuellement un break pour se consacrer à ses études d’infirmière; la Suédoise Ella Norgren, partie s’installer à Zurich pour des raisons professionnelles; Julie Perrenoud, qui a pris une pause afin de privilégier sa formation; et la gardienne lettone Elina Jeige, blessée, qui reprendra par la suite dans un autre club.»

En contrepartie, le technicien yverdonnois peut désormais compter sur sept nouveaux éléments: la gardienne Noémie Flück et l’attaquante Lynn Nijenhuis, deux juniors ayant définitivement intégré l’équipe; l’attaquante alémanique Jaël Grezet, qui a profité de ses études à Lausanne pour rejoindre le club, la Suédoise Josefin Jönsson (centre), dont le travail par correspondance lui pemettra de venir renforcer l’équipe de temps à autre, ainsi que les double licenciées Carine Demierre (UHC Chapelle), Mylène Jubin et Margaux Houriet (UHC La Chaux-de-Fonds), toutes trois attaquantes et qui ont saisi l’opportunité de goûter à la LNB.

À sa grande satisfaction, Nicolas Richard se retrouve avec un effectif de 23 joueuses, dont trois gardiennes. «Cela me permet d’avoir quatre lignes à l’entraînement, quand tout le monde est là, et trois s’il y a des blessées. C’est une équipe qui tient la route. En ce qui concerne les matches, il faudra faire des choix quand nous serons au complet mais, par rapport à l’année passée, il y a moins d’étudiantes et plus de filles qui ont une activité professionnelle, ce qui implique qu’elles doivent parfois travailler le week-end.»

Des entraînements axés sur le jeu

Les Yverdonnoises ont vécu une pause estivale relativement longue, six mois s’étant écoulés depuis le dernier match de l’exercice précédent. «Nous avons commencé par nous accorder un bon mois de repos. Ensuite, nous avons repris avec du jeu plaisir et de la technique. Certaines filles avaient des lacunes au niveau du contrôle de la balle et des balles hautes. Le travail fourni leur a permis de réaliser de nets progrès.» L’accent a aussi été mis sur la condition physique.

«Les joueuses ont fait beaucoup de circuit training, en musique et souvent par petits groupes. Cela permet d’avoir quelque chose d’assez ludique, à mi-chemin entre le crossfit et la musculation. Le tout couplé à de la technique et du jeu. J’ai pour principe de ne jamais faire un entraînement qui repose uniquement sur la préparation physique. En tant qu’ancien joueur de football et d’unihockey, je sais à quel point cela peut être lassant. C’est pourquoi je fais toujours en sorte qu’il y ait un moment consacré au jeu.»

La «une» de l’UCY a aussi ponctué sa préparation par quelques matches amicaux, dont certains contre des équipes évoluant dans des ligues inférieures. «Nous avons parfois eu de la peine à marquer, la saison passée. Nous avons donc volontairement affronté des formations d’un niveau inférieur afin de pouvoir tester des schémas offensifs et de permettre aux nouvelles attaquantes de prendre leurs marques.»

Une équipe soudée

Celles-ci ont rapidement su trouver leur place au sein de l’équipe, qui se retrouve deux fois par semaine à la salle des Isles. «L’ambiance est extra. ça parle pas mal anglais pour que tout le monde se comprenne. Les filles qui nous ont rejoints se sont bien intégrées, et les joueuses s’impliquent aussi dans la gestion du groupe, ce qui est bénéfique. La seule chose qui nous manque encore, c’est un entraîneur-assistant. Mais je ne me fais pas de souci, nous trouverons la personne adéquate en temps voulu.»

Les Yverdonnoises semblent ainsi avoir toutes les cartes en main pour débuter cette nouvelle saison dans les meilleures conditions. «L’objectif principal sera de se maintenir en LNB, mais nous espérons pouvoir viser plus haut et jouer les play-off.»

Muriel Ambühl