Repêchés au terme du concours national, les automaticiens nord-vaudois ont vu leur talent récompensé.
Grâce à leur talent, ainsi qu’au soutien de leurs enseignants André Lecoultre et Benjamin Bersier, le TeamAuto du CPNV, composé de Luca Freud, Yann Gottraux, Thomas Bachmann et Lancelot Conod, tous automaticiens en fin de formation, est rentré de La Roche-sur-Yon, en France, avec la médaille de bronze acquise lors de la finale d’Eurobot, le championnat européen de robotique.
Figurer sur le podium est un véritable exploit. D’une part parce que les équipes ont peu de temps pour se préparer – à peine un mois et demi dès la publication du règlement –, mais aussi parce que depuis le concours belge, au terme duquel ils ont terminé au huitième rang, les automaticiens du CPNV ont régulièrement progressé, terminant notamment quatrièmes du concours helvétique.
Justement, ce quatrième rang ne leur permettait, en principe, pas de participer à la finale européenne, limitée à trois équipes par pays, à laquelle ils ont eu accès en raison du désistement de l’équipe de Bobst.
Et ce repêchage a manifestement motivé les concurrents nord-vaudois, dont les robots devaient, sur le base d’éléments de jeu – soit des galettes et des cerises –, construire un gâteau en suivant une recette. Sans possibilité d’intervenir durant la compétition proprement dite, tout devant être préprogrammé, en éliminant un maximum d’incertitudes, mais en prévoyant aussi les perturbations imposées par le robot de l’équipe adverse.
Une petite démonstration, hors compétition, révèle à quel point un tel concours, a priori simple, exige de la réflexion. Voir par exemple le robot aller se saisir, par aspiration, des cerises et les balancer dans un panier est assez impressionnant.
C’est en remportant la petite finale contre les Serbes que les élèves du CPNV sont montés sur le podium. «Il a fallu pas mal de temps et de sueur pour que le système fonctionne», témoigne l’un des enseignants, André Lecoultre.
Chaque année, les règles du concours changent et il faut recommencer le processus. Mais le matériel ne part pas à la poubelle. «On cannibalise les anciens robots et ont récupère un maximum de pièces. On utilise aussi les anciens robots pour s’entraîner», poursuit l’enseignant.
Même s’ils ne s’en vantent pas, les lauréats savent bien que cette médaille de bronze constituera un petit plus sur leur curriculum vitae. Même si les automaticiens n’ont aucune peine à trouver du travail, explique Benjamin Bersier: «Il y a 3600 offres sur le site JobScout!»
Les membres de cette équipe sont déterminés à poursuive leur formation: à la prochaine rentrée, deux rejoindront l’école d’ingénieurs (HEIG-VD), un autre l’école supérieure technique, et le dernier mettra à profit cette période de transition pour accomplir ses obligations militaires.
Si, à l’instar d’autres événements, les concours de robotique ont été suspendus durant la pandémie du Covid, les activités ont repris leur cours normal. Ainsi, le concours réservé aux plus jeunes (First Lego League) est agendé au 9 décembre prochain. Il suscite généralement une forte émulation dans les établissements scolaires de la région.
Dans cette optique, le CPNV propose, sur inscription, des ateliers dans le cadre du Technolab Club.
