Logo
Une erreur qui coûte très cher
Yanis Blond et les Yverdonnois devront se concentrer sur le championnat, à la reprise au mois de mars: la Coupe de Suisse, c’est fini pour eux. Duperrex-a

Une erreur qui coûte très cher

26 novembre 2024 | Textes: Manuel Gremion, Athenaz
Edition N°3839

Yverdon a été éliminé en quarts de finale par Avusy, samedi en terre genevoise. Pourtant, le RCY a eu la balle de match entre les mains.

Au moment où Geoffrey Grange a ramené son équipe à deux longueurs seulement d’Avusy, à 29-27, le président du RC Yverdon, Vincent Piguet, ne pouvait s’empêcher d’espérer que, cette fois, c’était au tour des Yverdonnois de remporter un match d’un point dans le money time. Une référence aux deux finales perdues sur le fil, en championnat et en Coupe de Suisse, de la fin de la saison passée.

Ce ballon de la victoire, les hommes du duo Farina-Tirello l’ont eu, obtenant une pénalité bien placée dans le camp adverse. Tout le monde, depuis la touche, a crié aux joueurs sur le terrain de prendre les trois points, c’est-à-dire de botter cette pénalité. Sa réussite aurait permis de repasser devant d’une unité au tableau d’affichage (29-30), et il aurait alors fallu tenir le score le temps des arrêts de jeu.

Pourtant, au terme d’un improbable imbroglio, le RCY a finalement joué le ballon à la main pour tenter d’aller l’aplatir dans l’en-but d’Avusy. Ça n’a bien sûr pas marché, et cette incroyable erreur de jugement, cette séquence lors de laquelle personne n’a pris la responsabilité de shooter, alors même que le tee arrivait à bon port, a probablement valu l’élimination en quarts de finale de la Coupe de Suisse au XV de la Cité thermale.

Privé de son botteur en chef Adrien Girard depuis une année et demie, privé de son successeur Matthias Renaut samedi à Athenaz, privé de son remplaçant Stéphane Bolomier sorti un peu plus tôt, Yverdon s’est retrouvé dans une situation inhabituelle, il est vrai, et il  a payé cela au prix fort.

Bien sûr, cette unique action n’est pas la seule cause de la défaite des Yverdonnois, qui avaient commencé très fort le match, avant d’en perdre un peu le fil en cours de première mi-temps. Il y avait énormément d’absents aussi. Il n’empêche que le malentendu autour de cette pénalité reste en travers de la gorge de tous ceux qui se trouvaient au bord du terrain.

«Ça nous fera grandir», tentait de positiver l’entraîneur Alexandre Farina en parlant à ses hommes après le terrible coup d’assommoir de fin de match. Dieu que celui-là fait mal.