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Une famille yverdonnoise victime de l’attentat terroriste de Nice

18 juillet 2016
Edition N°1787

Yverdon-les-Bains – Le quartier de la Villette pleure une fillette de six ans, décédée jeudi dernier lors de l’acte odieux perpétré à Nice. Sa maman est, pour l’heure, toujours portée disparue.

Trois jours après l’attaque, l’effroi et la tristesse a fait place au recueillement et aux témoignages de sympathie. @Reda Belouati

Trois jours après l’attaque, l’effroi et la tristesse a fait place au recueillement et aux témoignages de sympathie.

Le bilan est lourd, terrible. L’attentat perpétré avec un camion sur la Promenade des Anglais, jeudi dernier à Nice, a fait huitante-quatre victimes, dont dix enfants et adolescents. Autant de vies innocentes ôtées, fauchées. Parmi elles, une fillette de six ans, Kayla, habitante du quartier de la Villette, à Yverdon-les-Bains. Sa maman, une jeune femme d’origine brésilienne n’a, au moment où nous écrivons ces lignes, pas encore été retrouvée.

 

«La petite Kayla, on sait qu’elle est décédée, mais on ne sait pas où est le corps», lâchait la grand-maman, Ines, samedi soir, au micro de la chaîne de télévision française BFMTV. En revanche, concernant sa fille, silence radio. «Elle a été transportée par un pompier, mais personne ne sait où elle est passée.» Selon les informations officielles, le papa, Sylvain, et ses deux enfants les plus jeunes -une fillette de quatre ans et un bébé d’à peine huit mois-, ont été hospitalisés sains et saufs, mais «choqués». Dans un communiqué publié hier, la Municipalité a adressé tout son soutien et ses condoléances aux proches de la victime.

A en croire une connaissance de la famille, la grand-maman, infirmière à domicile dans la région, aurait été informée du drame vendredi seulement, alors qu’elle se trouvait au travail. Elle serait immédiatement partie pour Nice dans la soirée, où elle se trouvait hier encore.

La Villette, quartier solidaire

Dans la Cité thermale, c’est tout un quartier, la Villette, qui pleure la petite famille victime de la folie meurtrière de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le conducteur du camion fou. «Il n’y a pas de mot pour exprimer ce que l’on ressent, ce que l’ on éprouve après un tel drame, lâchait une habitante du quartier, hier. La Villette, ce n’est pas très grand, donc on se connait tous un petit peu, au moins de vue. Alors, un attentat terroriste, c’ est déjà atroce en soi, mais lorsque cela enlève la vie à un enfant dont vous partagiez le quartier, imaginez-vous», a-t-elle conclut, les yeux brillants et rougis.

Les réseaux sociaux, vitrine de la solidarité

«Repose en paix petit ange», «tu es parti rejoindre les étoiles», «force et courage à la famille». Au lendemain déjà de l’effroyable folie meurtrière, nombre d’Yverdonnois ont témoigné sur les réseaux sociaux leurs condoléances envers la famille touchée. Un élan de solidarité hors du commun, où chacun y allait de sa proposition -fleurs, marche blanche, bougies- pour venir en aide à la famille endeuillée. Hier encore, des messages de soutien et d’espoir affluaient.

 

Fawzy Saber, gérant du café du coin
«C’est tout un quartier qui est sous le choc»

Fawzy Saber, gérant du café du coin. @Simon Gabioud

Fawzy Saber, gérant du café du coin.

L’émotion est palpable en ce dimanche matin, trois jours après les attentats. Au café de la Villette, «Le Petit Casino», lieu de rencontre du quartier populaire yverdonnois, c’est un gérant laissé groggy par la terrible nouvelle qui fait part de sa tristesse. «C’est tout un quartier qui est sous le choc. Je connaissais bien cette famille de trois enfants. Ils venaient quasi tous les jours boire le café ou faire leurs courses ici. C’étaient des gens souriants et sympathiques.» La voix tremblante, Fawzy Saber peine à cacher son émotion.

«J’espère de tout coeur que la maman s’en sortira.»

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