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Une filière danse-études verra bientôt le jour

21 avril 2016 | Edition N°1727

Yverdon-les-Bains – L’école pour enfants HP Haora et l’école de danse Terpsichore ont uni leurs forces pour offrir la possibilité aux enfants de mener de front leur cursus scolaire et une formation artistique poussée.

Sous la direction de Brigitte Roman, l’école de danse Terpsichore accueillera les ballerines. © Olivier Requet

Sous la direction de Brigitte Roman, l’école de danse Terpsichore accueillera les ballerines.

Allier une pratique intensive de la danse sans, pour autant, délaisser le cursus scolaire, sera bientôt chose possible à Yverdon-les-Bains. L’école pour enfants à hauts potentiels Hoara et l’école de danse Terpsichore, toutes deux implantées sur l’ancien site de Leclanché, collaboreront, dès la rentrée prochaine, afin d’offrir une filière danse-études inédite dans le Nord vaudois. L’école Haora dispensera les cours du programme de base, tandis que l’école de danse Terpsichore, située à un jet de pierre, proposera essentiellement les cours de danse.

«Des filières de type danse-études existent en Suisse romande, mais elles ne permettent pas aux élèves de terminer avant 17 heures, ce qui peut-être vécu comme une source de stress par les élèves, souligne la professeur de danse et directrice de l’école Terpsichore Brigitte Roman. Une grille horaire adaptée et réfléchie permet, au contraire, de ne pas être tributaire des horaires de l’école traditionnelle.» En plus de veiller au repos et au bien-être des enfants, ainsi que de maintenir une vie sociale et familiale de qualité après les cours et durant les week-ends, ce type d’horaire allégé devrait surtout rassurer les parents. «Pour beaucoup, l’école doit passer en premier, le reste étant secondaire. Ce raisonnement ne se posera plus avec la filière danse-études, les deux branches bénéficiant chacune d’un horaire imparti, tout en préservant l’enfant, conclut l’ancienne danseuse du Ballet Béjart.»

Une synergie à exploiter

La directrice de l’école Haora, Noémie Requet, se veut rassurante: «Bien que certains cours du cursus conventionnel sont remplacés par des cours de danse -le dessin et la musique notamment-, les élèves suivront un programme similaire à celui de leurs camarades, soit celui du Plan d’études romand. Ils auront, aussi, les mêmes vacances, ainsi que les mercredis après-midi de congé.» Surtout, Noémie Requet met en avant les avantages d’une petite école comme celle d’Haora pour un programme spécialisé comme celui-ci: «Il est plus facile d’avoir une structure danse-études de qualité dans une petite institution privée que liée à l’école publique.»

Bien qu’étant un établissement qui a pour but d’aider les enfants à hauts potentiels, l’école Haora, par la voix de sa directrice, ne voit que des bénéfices à accueillir des enfants dits «normaux» en son sein: «Intégrer des élèves motivés à cumuler la danse et l’école, et ayant une certaine rigueur de travail, permettrait de donner l’exemple à certains enfants souvent dissipés.»

Ne recevant actuellement aucune subvention, ni de la Ville, ni de l’Etat, l’association Haora désire créer un fonds de bourses, afin de permettre aux élèves de suivre la formation danse-études, quels que soient les revenus de la famille.

Portes-ouvertes sur l’ancien site Leclanché

Un après-midi portes-ouvertes sera organisé, ce samedi, sur l’ancien site de Leclanché, à l’avenue de Grandson, à Yverdon-les-Bains. De 14h à 19h, les locataires présenteront leurs activités de sculpteur, gestionnaire d’archives, courtepointière, graveur, ainsi que d’autres métiers originaux.

A noter que, si l’école Hoara y prendra part, l’école de danse Terpsichore ne sera pas de la partie, puisqu’elle patricipera à un concours de danse à Morges.

Simon Gabioud