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Une jeune famille exploite désormais le Chalet-Restaurant des Avattes
Myriam, Gökhan et leur petit Noah sont heureux dans leur nouveau lieu de vie.

Une jeune famille exploite désormais le Chalet-Restaurant des Avattes

13 juin 2021

Malgré les restrictions imposées par les mesures sanitaires, le couple est heureux d’avoir passé l’hiver sur les contreforts du Chasseron.

 

Pour certains, l’exploitation d’un établissement public représente une charge harassante. Mais Myriam Afonso et Gökhan Bozdag, les tenanciers du Chalet-Restaurant des Avattes réalisent tout simplement leur rêve: travailler dans un domaine qui leur plaît tout en vivant dans la nature avec leur enfant, Noah. Pourtant, ils n’ont pas commencé au meilleur moment. Mais on dit que la chance sourit aux audacieux… et aux optimistes.

En effet, ils ont repris le chalet-restaurant début novembre… deux jours avant la fermeture imposée par les autorités. De quoi décourager plus d’un entrepreneur, mais pas ce duo dont le sourire représente à lui seul une belle enseigne.

«On a tout de suite imaginé des plats à l’emporter. Et cela a bien marché. Surtout parce que du point de vue de l’enneigement, l’hiver a été excellent. Les skieurs étaient au rendez-vous. On n’a eu qu’une semaine de mauvais temps et tout a bien marché jusqu’à la fermeture des installations de remontées mécaniques», explique Gökhan qui, jusque-là, n’avait aucune expérience dans le domaine de la restauration.

«Mais j’ai longtemps travaillé dans le domaine des services, notamment le multimédia et, de ce point de vue-là, cela se ressemble», explique le jeune homme qui, dix ans durant, a rêvé de quitter Genève.

Pour sa compagne Myriam, éducatrice spécialisée, le métier n’a pas de secret. En effet, ses parents, après avoir exploité une pizzeria au Portugal, ont tenu durant une dizaine d’années le chalet du Mont de la Maya, à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau des Avattes. «Je montais souvent les aider, alors je connais bien les contraintes d’un tel travail», explique la jeune maman, le visage lumineux.

Car à aucun moment, les tenanciers ne se plaignent de la charge de travail, quand bien même ils ouvrent leur établissement sans interruption du vendredi au mardi de 9h30 à 22h30.

«Cette vie-là, nous l’avons choisie: vivre à la montagne dans un chalet alimenté avec l’eau de citerne et le chauffage au bois. Et nous vivons au-dessus du restaurant. Tout ça avec notre enfant, c’est un privilège», ajoute Myriam, qui évoque les difficultés que connaissent aujourd’hui beaucoup de familles avec les déplacements entre le lieu de domicile et le travail, ainsi que les inévitables détours par la garderie. «Nous avons le plaisir de vivre cette vie-là», ajoute Gökhan.

Après un bel hiver, les jeunes tenanciers ont abordé le printemps pleins d’optimisme. Et si le temps est maussade et les randonneurs un peu moins nombreux, ils en profitent pour récupérer un peu.

Leur carte propose des mets au fromage, une salade biquette (chèvre chaud), du rosbif frites ou encore le Camembert des Avattes, «à partager à deux» avertissent-ils. Le délice à la gentiane est un dessert apprécié, et le dimanche, ils proposent le rôti à la broche (sur réservation). Voilà encore une raison supplémentaire d’aller leur rendre visite.

 

La Casba passera l’été en mode provisoire

 

Non loin du Chasseron, La Casba est aussi une étape appréciée pour son intimité par certains randonneurs. Si elle permet aux passants de se réfugier, elle n’est plus officiellement ouverte depuis bientôt deux ans. En effet, une mise en conformité, d’abord exigée pour la cuisine, s’est finalement transformée en une pluie d’exigences. Les propriétaires, Nicole et Roger Felix, espèrent pouvoir ouvrir ce site centenaire début juillet.

Mais ils attendent encore un feu vert: «Nous n’avons toujours pas de nouvelles de la Police du commerce qui pourrait nous autoriser à ouvrir la terrasse provisoirement en attendant que tous les services de l’Etat nous aient informés de leurs exigences suite à la mise à l’enquête déposée en mars», expliquent les propriétaires.

En raison de l’ampleur des travaux, la recherche de fonds lancée en 2019, qui avait permis de réunir quelque 40 000 francs pour reconstruire la cuisine, sera insuffisante. Les propriétaires envisagent de faire appel aux sympathisants afin de financer les travaux supplémentaires qui pourraient, si tout se passe bien, être réalisés en été 2022.

Cela dit, afin de préserver le lien avec les utilisateurs, Roger Félix imagine une solution provisoire: «Je vais proposer l’infrastructure de La Casba aux pique-niqueurs dès le 1er juillet et le traditionnel bar à sirops sera à disposition. Lorsque j’y serai, je cuisinerai avec plaisir nos mets habituels pour nous amis qui n’auraient pas pris leur pique-nique et j’inviterai tous nos visiteurs à faire librement un don afin de nous permettre de sauver la cabane», précise-t-il dans une message qu’il nous à fait parvenir de l’étranger.

Isidore Raposo