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Une Miss du cru qui casse les codes
Durant la semaine, l’Yverdonnoise de 17 ans suit une formation dans un garage. © Carole Alkabes

Une Miss du cru qui casse les codes

8 janvier 2019
Edition N°2409

Alexandra Rochat est l’une des demi-finalistes de Miss Suisse francophone. Apprentie carrossière-peintre, la jeune femme y voit l’occasion de prendre sa revanche sur la vie.

«En semaine, je suis carrossière-peintre. Pourtant, contrairement aux clichés, je ne suis pas sale, je ne pue pas et le week-end, je suis Miss!» En effet, malgré l’image de fille coquette qu’elle dégage, Alexandra Rochat, Yverdonnoise de 17 ans, casse les codes avec brio. Elle a d’ailleurs été sélectionnée, début novembre, pour faire partie des demi-finalistes du concours Miss Suisse francophone. Un événement qui aura lieu le 8 février au Casino de Montreux.

Après avoir subi plusieurs années de moqueries à l’école, puis la perte de sa meilleure amie l’été dernier, Alexandra Rochat n’a pas hésité bien longtemps lorsque les organisateurs l’ont contactée sur les réseaux sociaux pour l’inciter à s’inscrire au casting. En effet, participer à ce concours représente une revanche pour elle: «A l’école, on me disait que je faisais trop princesse et que je n’arriverais à rien dans la vie. Pourtant, j’ai été qualifiée pour les demi-finales parmi 600 inscrits et j’ai réussi ma première année d’apprentissage haut la main!»

Les jugements hâtifs concernant son apparence physique, elle les vit au quotidien. Faisant partie d’une société de Jeunesse, sa réputation stéréotypée n’a, encore une fois, pas mis longtemps avant de s’étendre dans tout le milieu. «Le physique, ça fait beaucoup dans la vie», renchérit la Miss à ce propos. Heureusement, avec le temps, les gens ont bien compris que son caractère était à l’opposé de l’image qu’ils pouvaient avoir d’elle.

«Ce concours représente une bonne expérience qui me permettra de me forger un caractère, passant de fille à femme, ainsi que de prendre confiance en moi, confie-t-elle. On y apprend beaucoup de choses sur nous-mêmes.» Aussi apprécie-t-elle particulièrement l’aspect social et les nouvelles rencontres que cette aventure lui permet de faire.

«Gagner serait non seulement une victoire personnelle, mais également une réussite pour ma meilleure amie, pour lui montrer, là-haut, que je peux y arriver. De plus, la Suisse est mon pays, donc ça me ferait plaisir de le représenter.»