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«Une motivation supplémentaire»
© Champi

«Une motivation supplémentaire»

26 août 2022

Les ZSC Lions ont manqué le titre suisse de peu, au printemps dernier. Un échec que les Zurichois ont su transformer en moteur, selon Sven Andrighetto, auteur d’un assist et d’un but lors du premier match de la Coupe des Bains, mardi à Yverdon.

Sven Andrighetto, après votre revers en finale des playoffs contre Zoug (défaite 4-3, alors que les ZSC Lions menaient 3-0 dans la série), cela a-t-il été difficile de tourner la page?

Nous étions naturellement fâchés et déçus, mais cela n’a pas été difficile de regarder de nouveau vers l’avant, car une telle issue constitue une motivation supplémentaire pour la nouvelle saison.

 

À Yverdon, face aux Finlandais de KooKoo Kouvola, vous avez remporté votre troisième victoire en autant de matches amicaux. Peut-on dire que la préparation se passe bien pour vous?

On a beaucoup de nouveaux joueurs, il faut s’habituer à cette nouvelle équipe, se trouver, et on cherche toujours à s’améliorer. Mais oui, jusque-là, cela se déroule bien.

 

Les ZSC Lions joueront leurs premiers matches de la Champions League en septembre. La Coupe des Bains constitue-t-elle une bonne préparation?

Ce sont de très bons matches tests de pouvoir jouer contre des équipes étrangères qui ont un bon niveau. Chaque rencontre est importante mais, outre la Champions League, nous nous préparons surtout pour la reprise du championnat.

 

Durant l’été, l’équipe a perdu Denis Malgin, reparti jouer en NHL avec Toronto. Cela va-t-il impacter vos responsabilités?

Non, je ne crois pas que cela va changer mon rôle. Je ne suis pas un leader dans le vestiaire, mais sur la glace, de par mes actions. Je pense que j’aurai le même rôle que ces deux dernières saisons à Zurich, ni plus, ni moins de responsabilités.

 

Les ZSC Lions ne joueront plus au Hallenstadion, mais dans la nouvelle enceinte de la Swiss Life Arena…

On se réjouit tous, les joueurs, les fans, toute l’organisation. Cela va être quelque chose d’énorme! Comme elle est encore en construction, je suis juste allé voir à quoi cela ressemblait au début de l’été, mais la pression commence à monter.

 

Entamer le championnat avec autant de matches à l’extérieur, cela complique-t-il les choses?

Non, on doit simplement s’y préparer pour que cela ne joue aucun rôle.

 

À quoi vous attendez-vous avec des équipes de National League qui peuvent désormais aligner six étrangers?

Je pense que cela va équilibrer la ligue de passer à quatorze équipes avec six étrangers (ndlr: contre treize équipes, avec quatre étrangers ou cinq pour Bienne et Zurich précédemment). Cela s’annonce passionnant.

 

Cela implique cependant qu’il y aura moins de places pour les jeunes qui arrivent. Doivent-ils se tourner vers la Suède ou une ligue junior majeur canadienne?

Non, je dis toujours que quand tu es suffisamment bon, les autres ne jouent aucun rôle. Mais c’est vrai que pour les jeunes qui ne sont pas encore à maturité physiquement et au niveau de la rapidité dans le jeu, ce n’est en aucun cas facile. Après, encore une fois, peu importe que tu sois jeune ou plus âgé, si tu es bon, tu joues.

 

Vous évoluez également au sein de l’équipe de Suisse, autour de laquelle les attentes sont importantes. Jusqu’où peut-elle aller dans un grand tournoi?

On a déjà montré quelques fois qu’on pouvait aller loin, notamment en atteignant la finale des Mondiaux en 2018, et il n’a pas manqué grand-chose lors des derniers Championnats du monde (ndlr: la Suisse avait remporté ses sept matches de groupe, avant de s’incliner en quarts contre les États-Unis). Si on continue de jouer en ayant confiance en nous et que tout fonctionne, alors rien n’est impossible.

 

Vous n’étiez pas de la partie aux Mondiaux pour cause de blessure. Avez-vous quand même pu vibrer pour l’équipe en tant que spectateur?

Je connais tout le monde, que ce soit les joueurs ou le staff, et je sais ce que cela fait de vivre une pareille expérience. Alors oui, bien sûr! Je sais à quel point c’est cool et j’y serais volontiers allé, mais cela n’a malheureusement pas passé pour moi.

 

Avez-vu pu récupérer pleinement depuis lors?

Oui, je suis de nouveau à 100%.

 

Si les Suisses devaient avoir moins de temps de jeu en power-play et en box-play au profit des joueurs étrangers, en National League, pensez-vous que cela puisse poser un problème pour l’équipe nationale?

Oui, cela se pourrait s’il y a moins de joueurs suisses qui ont des responsabilités en club en raison de l’augmentation du nombre d’étrangers autorisés, et si ces derniers s’avèrent meilleurs. Mais ce ne sera peut-être pas le cas, alors ça ne sert à rien de spéculer.

Muriel Ambühl