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Une nouvelle bibliothèque au Bénin

14 août 2014

Les jeunes partis avec l’association nord-vaudoise African Puzzle sont de retour. Bilan de leur voyage.

Clémence en train de cibler les livres par couleurs.

Clémence en train de cibler les livres par couleurs.

Clémence, Sage, Naomi, Naïla, Valère, Malo et Marco, rencontrés avant leur départ pour le Bénin, à Chavornay, (La Région Nord vaudois du 2 juillet dernier) sont de retour de leur voyage avec l’association African Puzzle. Ce sont sept amis d’école et connaissances qui ont voulu, de leur propre initiative et à leurs frais, participer à une activité non-lucrative, porter un autre regard sur le monde, vivre une aventure humaine ensemble. Et même si certains s’y étaient déjà essayés, l’expérience, qui se répète depuis 2012 maintenant, semble être unique à chaque fois.

Le but cette année était de créer une bibliothèque dans le village de Doutou, à l’ouest de la capitale béninoise. Les sept globe-trotteurs, rentrés depuis peu avec Natascha et Stéphane Baggiolini, fondateurs de l’association, en parlent avec le sourire et des anecdotes plein leurs valises.

Naïla avec des enfants béninois.

Naïla avec des enfants béninois.

«Tout ne se passe toujours comme on le voudrait, raconte Valère. Les quelque huit mètres cubes de livres récoltés et envoyés par conteneurs ne sont pas arrivés dans les délais prévus. Nous devions les avoir le 12, puis on nous a dit qu’ils arriveraient le 15, puis le 22…on nous a ainsi tenu en haleine jusqu’au 28. Et, quand notre marchandise était enfin au port, il fallait lui faire passer la douane. Chose qui n’a pas pu être faite avant notre retour», précise-t-il.

Mais il en aurait fallu bien plus pour que la jeune équipe baisse les bras. «Il y avait déjà trente cartons de livres d’un précédent convoi sur place. Nous les avons répertoriés par catégorie.
Ensuite nous avons ciblé les âges par couleur afin que même les plus petits s’y retrouvent », explique Clémence, la plus jeune de l’aventure. «Ces livres nous sont donnés par des amis, des connaissances ou par les parrains d’enfants béninois. Ils vont de 0 à point d’âge. On y trouve de tout !», précise-t-elle.

«Heureusement, l’entente était bonne entre nous et tout le monde a pu participer activement et efficacement à cette cause, d’autant plus que nous dormions tous ensemble dans la salle de classe de l’école : moustiquaire tendue, deux plaques pour cuisiner et de fréquentes pluies dues à la mousson», sourient-ils. «Une petite vie bien organisée à l’intérieur de locaux déjà prêts pour accueillir notre travail.»

Des moments forts

Naomi, Clémence, Malo, Marco, Valère, Naïla et Sage (de g. À d.).

Naomi, Clémence, Malo, Marco, Valère, Naïla et Sage (de g. À d.).

«Puis nous sommes également allés à la rencontre des enfants parrainés par l’association. Toujours un moment fort», racontent-ils. Distribuer des habits, leur fournir du matériel pour l’école, toutes ces petites choses si anodines pour nous et qui sont de vrais petits trésors pour eux. On apprend à relativiser, on fait plaisir avec peu. Prendre de leurs nouvelles, partager des moments de vie, en toute simplicité et chaleur. Il y a toujours beaucoup de gratitude et de reconnaissance dans leurs regards, on se sent utile.»

Alors, même s’il subsiste une légère frustration due au travail qui n’a pas pu être accompli comme ils le souhaitaient, l’expérience humaine, quant à elle, aura été réussie. Les conteneurs passeront finalement la douane et les gens de l’association sur place feront le nécessaire. «J’y retournerai bientôt avec un nouveau projet : une salle informatique mobile», indique Stéphane Baggiolini, je verrai le résultat.» «Malgré des démarches toujours très longues, on garde cette chaleur humaine agréable à vivre et ces gens qui sourient. Je suis déjà impatient d’y retourner », conclut Malo.

Marika Kobzos