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Une plateforme qui a vraiment du chien
©Michel Duperrex

Une plateforme qui a vraiment du chien

3 novembre 2016 | Edition N°1863

Yverdon-les-Bains – Lancé en début d’année, l’outil en ligne «WallForPets» regroupe de nombreuses prestations liées aux animaux de compagnie. Rencontre avec le fer de lance du projet.

Vincent Mattart et son équipe mettent le monde numérique au service des compagnons de l’homme, à l’image de «Gaïa», le spitz nain d’un collègue. ©Michel Duperrex

Vincent Mattart et son équipe mettent le monde numérique au service des compagnons de l’homme,
à l’image de «Gaïa», le spitz nain d’un collègue.

«Wall For – Pets», la plateforme développée par l’agence de communication yverdonnoise Pixeleez, rencontre un succès croissant auprès des propriétaires d’animaux de compagnie, pour le plus grand bonheur de son co-fondateur et directeur Vincent Mattart.

Cet informaticien de métier a flairé le bon coup il y a environ quatre ans et demi, lors de l’acquisition de son collie. Novice dans son rôle de maître, le jeune homme s’est mis en quête de renseignements, mais a bien vite dû déchanter. «Il m’était difficile de trouver des informations, de savoir où commencer mes recherches sur Internet. Il existait quelques sites français, mais des lois différentes y sont en vigueur et les pedigrees ne sont pas basés sur les mêmes critères », observe Vincent Mattart. En élargissant son champ d’investigation, ce dernier a pu constater que les détenteurs d’un chat étaient encore moins bien lotis. Les acteurs du milieu équestre s’en sortaient un peu mieux, mais les amoureux de rongeurs, reptiles, poissons, oiseaux et autres animaux exotiques devaient s’en remettre, pour l’essentiel, à des forums.

Espace tout en un

Non contente de loger tout ce bestiaire à la même enseigne, la plateforme «Wall- ForPets» a la particularité de centraliser tout un éventail de prestations. Un répertoire de vétérinaires, de pensions et d’autres professionnels s’adressant aux compagnons de l’homme peut y être consulté. Les éleveurs ont, de plus, la possibilité d’annoncer leurs naissances. Les internautes peuvent cibler ce type d’actualité en s’abonnant aux races qui les intéressent.

L’émergence d’une communauté, stimulée par des publications de contenu régulières et des activités ludiques, comme des concours, est la clé du succès naissant de l’outil précurseur, selon Vincent Mattart.

«Nous avons, dans un premier temps, misé sur la partie dédiée aux professionnels, mais nous peinions à éveiller leur intérêt en raison du faible trafic que générait notre site.»

Communauté naissante

Le démarrage de la communication autour du projet, au mois de juin, ainsi que l’ajout régulier de nouvelles fonctionnalités, ont permis de rectifier le tir. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : de 70 membres inscrits il y a quelques mois, la plateforme rassemble désormais 560 fidèles. Et l’évolution se poursuit, grâce notamment au lancement, en septembre dernier, des profils pour animaux de compagnie. «Nous en enregistrons, chaque jour, cinq à dix nouveaux. Les retours sont très positifs», se réjouit le jeune entrepreneur de Vallorbe.

De nombreux chats, des chiens, des chevaux, mais aussi des perroquets, des rats, des serpents, des hamsters -et même un vison- sont réunis au sein de ce Facebook d’un nouveau genre.

Un potentiel de développement particulièrement intéressant
Prochaine étape, le «pet-sitting»

Pour l’heure, «WallForPets» est le fruit de la collaboration de quatre personnes. «Ma femme travaille à 100% sur le projet, dont elle gère le contenu rédactionnel, depuis un peu plus d’un an. Je peux aussi compter sur deux associés. L’un est notre responsable de vente, l’autre est en charge de la partie communication et marketing. Quant à moi, je m’occupe de l’aspect technique. Je consacre 60% de mon emploi du temps professionnel au développement du concept», déclare Vincent Mattart. Pour se faire connaître, les représentants de «WallFor- Pets» envisagent de participer à un maximum d’événements, comme «Les Automnales», à Palexpo, prochaine date dans leur agenda. Une campagne de financement participatif (crowdfunding) sera lancée lundi prochain sur le site «wemakeit» et la plateforme yverdonnoise, qui s’engage à reverser 10% des fonds générés à des œuvres caritatives, est en lice pour l’obtention du Grand prix romand de la création, dont l’épilogue aura lieu ce soir. «Nous sommes en train de finaliser, pour le début de l’année prochaine, un espace de «pet-sitting», qui permettra de faire garder son animal en son absence», relève Vincent Mattart. Après avoir conquis la Suisse romande, il espère séduire outre-Sarine, puis l’Europe, voire le monde, avec la solution qu’il promeut.

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Ludovic Pillonel