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Une rentrée scolaire sous tension

26 août 2013

Le plan de mobilité suscite de vives réactions au sein du corps enseignant yverdonnois. L’utilisation des places de stationnement, payantes, soumise à des restrictions.

Les places de stationnement seront payantes et attribuées selon des critères restrictifs.

«Nous avons réagi en conférence des maîtres parce en certains endroits, ce n’est tout simplement pas applicable. Par ailleurs, nous aimerions bien savoir sur quoi les tarifs pratiqués sont basés.» Eric*, jeune enseignant, n’est de loin pas le seul à réagir à la circulaire qui lui est parvenue et qui indique quelles seront, désormais, les priorités et les prix, en matière de stationnement sur les places réservées, à l’abord des collèges yverdonnois, au corps enseignant.

Le problème est d’autant plus ardu que l’enseignement est sans doute l’un des domaines où le temps partiel s’est le plus développé ces dernières années. Ce qui se traduit par un nombre plus important de collaborateurs et, potentiellement, de voitures.

Bénéficiaires prioritaires

Les bénéficiaires des places de stationnement aux abords des collèges devront acquérir un macaron (nominatif) auprès de l’administration communale. Et ce «sésame» est réservé aux personnes habitant hors d’Yverdon-les-Bains, et à celles habitant le territoire communal et ayant un ou des enfants âgés de moins de 12 ans. Ces dernières devront fournir, à l’appui de leur demande, une copie de la carte d’identité ou du passeport de leur progéniture.

Et les autres, eh bien elles auront le choix entre la marche, le vélo et les transports publics. Mais il ne fait pas de doute que les places publiques situées à proximité des collèges vont être fortement sollicitées, en particulier en hiver et les jours de mauvais temps. «C’est assez irréaliste, en utilisant les transports publics, certaines collègues auront un temps de trajet qui peut aller jusqu’à 40 minutes», souligne Eric.

De 40 à 400 francs

Le prix des macarons s’échelonne entre 40 francs pour une utilisation d’une demi-journée, et 400 francs pour cinq journées ou dix demi-journées par semaine. Cela pour une durée de dix mois (octobre à août 2014).

Le règlement prévoit le partage de places entre plusieurs collaborateurs selon leurs demi-journées de travail. Mais les simulations effectuées par les enseignants font, selon notre témoin, apparaître des impossibilités.

* Prénom d’emprunt

 

«Les mêmes conditions pour tous»

Municipal en charge des écoles, Jean-Claude Ruchet relève que ce règlement est le fruit du travail de la cellule mobilité de la Ville (Agenda 21 et Mobilité): «Ce sont les mêmes conditions qui sont appliquées au personnel communal depuis plusieurs mois.» Les seules exceptions faites concernent les enseignants itinérants, notamment ceux de l’Etablissement de Felice, qui doivent par exemple se déplacer au Cheminet. Et le municipal de conclure: «Je n’ai eu qu’une ou deux réclamations.»

 

Isidore Raposo